Diabète et infarctus: uniquement une histoire de cœur?
Youssef Kort, Naziha Khammassi
Corresponding author: Naziha Khammassi, Service de Médecine Interne, Hôpital Razi, Faculté de médecine de Tunis, La Manouba 2010, Tunisie
Received: 01 Aug 2015 - Accepted: 04 Nov 2015 - Published: 13 Nov 2015
Domain: Public Health
Keywords: Diabète, infarctus osseux, complications ostéo-articulaires
©Youssef Kort et al. Pan African Medical Journal (ISSN: 1937-8688). This is an Open Access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution International 4.0 License (https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/), which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.
Cite this article: Youssef Kort et al. Diabète et infarctus: uniquement une histoire de cœur?. Pan African Medical Journal. 2015;22:239. [doi: 10.11604/pamj.2015.22.239.7659]
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Diabète et infarctus: uniquement une histoire de cœur?
Youssef Kort1, Naziha Khammassi1,&
1Service de Médecine Interne, Hôpital Razi, Faculté de médecine de Tunis, La Manouba 2010, Tunisie
&Auteur correspondant
Naziha Khammassi, Service de Médecine Interne, Hôpital Razi, Faculté de médecine de Tunis, La Manouba 2010, Tunisie
Les complications ostéo-articulaires du diabète de type 2 sont diverses parmi lesquelles certaines sont fréquentes comme la capsulite rétractile et la cheiro arthropathie diabétique. D'autres sont méconnues et difficilement rattachées au diabète. Nous rapportons l'observation d'une femme de 56 ans aux antécédents de diabète de type 2 insulino nécessitant depuis 6 ans mal équilibré (HbA1C à 10%) et qui se plaignait depuis 2 ans de douleurs de l'épaule et du bras gauches d'intensité moyenne à modérée. L'interrogatoire ne révélait pas de fièvre ou de signes d'altération de l'état général. A l'examen, il existait une douleur à la palpation du tiers supérieur du bras gauche sans arthrite de l'épaule ni limitation à la mobilisation active et passive de celle-ci. A la biologie, le bilan phosphocalcique, les phosphatases alcalines, le bilan rénal et la numération formule sanguine étaient sans anomalies. Il n'y avait pas de syndrome inflammatoire biologique. La radiographie de l'épaule était normale. A la radiographie du bras, il existait une image diaphysaire ostéocondensante irrégulière et en motte du tiers proximal de l'humérus sans effraction de la corticale. Cet aspect était typique d'un infarctus osseux ancien bien que la localisation à l'humérus ne soit pas fréquente. L'infarctus osseux peut être favorisé chez l'adulte par un traitement corticoïde ou la consommation d'alcool. Plus rarement, il peut être révélateur d'une maladie de gaucher de l'adulte mais il reste idiopathique dans environ 50% des cas.
Figure 1: radiographie du bras: image diaphysaire ostéocondensante irrégulière et en motte du tiers proximal de l’humérus sans effraction de la corticale