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Original article

Pupille d’Adie isolée: à propos d’un cas

Pupille d’Adie isolée: à propos d’un cas

 

Zineb Jaja1,&, Mina Laghmari1, Omar Lazrek1, Rajae Daoudi1

 

1Université Mohamed V, Hôpital des Spécialités, Rabat, Maroc

 

 

&Auteur correspondant
Zineb Jaja, Université Mohamed V, Hôpital des Spécialités, Rabat, Maroc

 

 

Résumé

La pupille d'adie correspond à une mydriase unilatérale qui ne repond pas à la stimulation lumineuse et persiste à la vision de prés. La pupille d'adie est généralement associée à de nombreuses pathologies comme la maladie cœlique, l'hépatite auto-immune, la migraine. Nous rapportons le cas d'une jeune fille présentant depuis 2 ans une pupille d'adie isolée. La pupille d'adie est une manifestation rare, l'atteinte isolée chez notre patiente ne permet pas de mettre un diagnostic précis à son atteinte.

 

 

Introduction

La pupille d'adie correspond à une mydriase unilatérale qui ne repond pas à la stimulation lumineuse et persisite à la vision de prés. Elle est plus fréquente chez les femmes [1], son diagnostic est obtenu grâce au test à la pilo diluée à 0,125%. La pupille d'adie est generalement associée à de nombreuses pathologies comme la maladie cœlique, l'hépatite auto-immune, a migraine [2,3]. Ou peut ête incluse dans le cadre de certains syndromes comme le syndrome d'adie-Holmes caractérisé par son association avec une abolition des reflexes ostéo-tendineux. Nous rapportons le cas d'une jeune fille présentant depuis 2 ans une pupille d'adie isolée (Figure 1).

 

 

Patient et observation

Il s'agit d'une jeune fille âgée de 17 ans, sans antecedants particuliers, ayant constatée d'elle même une anisocorie sans signes accompagnateurs. A l'examen on trouve une AV à 8/10 OF ameliorable à 10/10 après une corrrection par + 1, une AV à 10/10 OG. A l'eclairage on constate que la pupille de l'OD reste dilatée alors que la pupille de l'OG se met en myosis, on constate le même chose à la vision de pres (Figure 1). Le fond d'œil est normal en ODG. Le test à la pilo diluée à 0.125 est positif (Figure 2); on conclue qu'il s'agit d'une pupille d'adie.

 

 

Discussion

La pupille d'adie est une manifestation rare, caractérisée par une pupille dilatée légèrement réactive ou irréactive à la stimulation par la lumière. Cette atteinte est en rapport avec une dénervation du segment post ganglionnaire du sphincter pupillaire et du muscle ciliaire. Cette atteinte est unilatérale dans 80% des cas [4,5]. Quand elle est associée à une diminution ou absence de réflexes osteotendineux elle est incluse dans le syndrome d'adie -Holemes. A l'examen la pupille est large et régulière avec absence de réponse à l'exposition à la lumière ceci est associé à des mouvements vermiformes des bords de la pupille. Le diagnostic esr confirmé au test à la pilo diluée à 0.125%. La pilocarpine diluée donne une constriction car l'effet de la pilocarpine diluée est augmenté quand il ya une dénervation parasympathique. Ce test ne permet non seulement de faire le diagnostic positif mais aussi de différencier entre pupille tonique arréactive et une lésion nerveuse pré-ganglionnaire.

 

 

Conclusion

La pupille d'adie est une manifestation rare, l'atteinte isolée chez notre patiente ne permet pas de mettre un diagnostic précis à son atteinte.

 

 

Conflits d’intérêts

Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêts.

 

 

Contributions des auteurs

Tous les auteurs ont contribu& à la rédaction de cet article. Tous ont également lu et approuvé la version finale du manuscrit.

 

 

Figures

Figure 1: pupille d’adie (œil droit) qui est resté dilaté à l’éclairage

Figure 2: pupille en myosis après le test à la pilocarpine confirmant le diagnostic de la pupille d’adie

 

 

Références

  1. Holmes G. Partial iridoplegia associated with symptoms of other disease of the nervous system. Tran Ophthal Soc UK. 1931; 51: 209-28. PubMed | Google Scholar

  2. die WJ. Complete and incomplete forms of the benign disorder characterised by tonic pupils and absent tendon reflexes. Br J Opthalmol. 1932; 16(8): 449-61. PubMed | Google Scholar

  3. Ellis CJK. Disorders of the pupil, in: Swash M, Oxbury J (eds) Clinical Neurology. Edinburgh: Churchill Livingstone. 1991; pp 432-441. PubMed | Google Scholar

  4. Miyasaki JM, Ashby P, Sharpe JA, Fletcher WA. On the cause of hyporeflexia in the Holmes-Adie syndrome. Neurology. 1988; 38(2): 262-5. PubMed | Google Scholar

  5. Pavesi G, Macaluso GM, Medici D, Ventura P, Lusvardi M, Gemignani F, Mancia D. On the casue of tendon areflexia in the Holmes-Adie syndrome. Electromyogr Clin Neurophysiol. 1994; 34(2): 111-5. PubMed | Google Scholar