L’hidradénite eccrine neutrophilique au cours d’une leucémie aigue myéloïde
Amal Taghy, Badreddine Hassam
Corresponding author: Amal Taghy, Service de Dermatologie-Vénérologie, CHU Ibn Sina, Maroc
Received: 10 May 2014 - Accepted: 19 May 2014 - Published: 23 May 2014
Domain: Clinical medicine
Keywords: Leucémie aigue myéloïde, hidradénite, chimiothérapie
©Amal Taghy et al. Pan African Medical Journal (ISSN: 1937-8688). This is an Open Access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution International 4.0 License (https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/), which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.
Cite this article: Amal Taghy et al. L’hidradénite eccrine neutrophilique au cours d’une leucémie aigue myéloïde. Pan African Medical Journal. 2014;18:72. [doi: 10.11604/pamj.2014.18.72.4570]
Available online at: https://www.panafrican-med-journal.com//content/article/18/72/full
L’hidradénite eccrine neutrophilique au cours d’une leucémie aigue myéloïde
Amal Taghy1,2,&, Badreddine Hassam1
1Service de Dermatologie-Vénérologie, CHU Ibn Sina, Maroc, 2Faculté de Médecine et de Pharmacie Med V Souissi, Rabat, Maroc
&Auteur correspondant
Amal Taghy, Service de Dermatologie-Vénérologie, CHU Ibn Sina, Maroc
L'hidradénite eccrine neutrophilique (HEN) appartient au spectre des dermatoses neutrophiliques. Cette pathologie rare touche principalement les adultes traités par chimiothérapie pour une affection onco-hématologique. La physiopathologie reste méconnue à ce jour. Parmi les hypothèses avancées, on suspecte une cytotoxicité des médicaments utilisés au cours des protocoles de chimiothérapie sur les glandes eccrines induisant la production de médiateurs de l'inflammation, ayant une action chimiotactique sur les PNN. Son évolution est finalement bénigne et rapidement résolutive, elle ne doit pas conduire à une modification ou un changement de traitement. Nous rapportons le cas d'un homme de 47 ans, sans antécédents particuliers, traité depuis neuf mois pour leucémie aigue myéloïde et qui avait présenté depuis un mois des lésions palmaires, prurigineuses, érythémato-papuleuses évoluant dans un contexte de fièvre non chiffrée. L'éruption était contemporaine d'une chute importante du taux des polynucléaires neutrophiles (PNN chutent de 8 000 à 500/mm3) en cours d'interphase du protocole de chimiothérapie associée à des agents différenciants: acide tout-trans rétinoïque et sels d'arsenic. La biopsie cutanée montrait un infiltrat de polynucléaires neutrophiles à l'intérieur et en périphérie des pelotons des glandes eccrines. L'évolution était marquée par la résolution spontanée des lésions au bout de trois semaines.
Figure 1 : Lésions palmaires érythémato-papuleuses