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Profil sociodémographique et anatomoclinique du psoriasis en milieu hospitalier et tropical à Ouagadougou

Profil sociodémographique et anatomoclinique du psoriasis en milieu hospitalier et tropical à Ouagadougou

Sociodemographic and anatomoclinic profile of patients with psoriasis in a hospital and tropical environment in Ouagadougou

Nina Korsaga Somé1,2,&, Dieu-Donné Ouédraogo2,3, Prudence Kopa Yadieu1, Muriel Sidnoma Ouédraogo1,2, Gilbert Patrice Tapsoba1,2, Léopold Ilboudo1, Fatou Barro Traoré1,2, Pascal Niamba1,2, Adama Traoré1,2

 

1Service de Dermatologie-Vénéréologie CHU Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou, Burkina Faso, 2Unité de Formation et Recherche en Science de la Santé, Université de Ouagadougou, Burkina Faso, 3Service de Médecine Interne CHU Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou, Burkina Faso

 

 

&Auteur correspondant
Nina Korsaga Somé, Service de Dermatologie-Vénéréologie CHU Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou, Burkina Faso, Unité de Formation et Recherche en Science de la Santé, Université de Ouagadougou, Burkina Faso

 

 

Résumé

Le psoriasis est une dermatose inflammatoire érythémato-squameuse, d’évolution chronique. Ses aspects sociodémographiques et ses variantes cliniques sont peu connus en Afrique de l’ouest. Il s’est agit d’une étude rétrospective et prospective menée du 1er janvier 2009 au 30 juin 2012. Tous les patients qui avaient un dossier exploitable étaient inclus. Nous avons recensé 94 cas de psoriasis sur 14952 consultants, soit une prévalence hospitalière de 0,62%. Mais 84 cas répondaient aux critères d’inclusion. L’âge moyen des patients était de 34,53 ans, le sex-ratio de 1,47. Les ménagères, les élèves et les fonctionnaires étaient les plus représentés. Le prurit était retrouvé dans 54,8% des cas. Les lésions élémentaires cutanées étaient surtout érythémato-squameuses (79 cas). Celles unguéales étaient surtout à type de dépression cupuliforme (8 cas). Le cuir chevelu, les coudes et les genoux étaient les zones bastions les plus touchées (respectivement 53,57%, 45,23%, et 40,47%). Le psoriasis était vulgaire dans 30 cas et grave dans 7 cas. L’examen histopathologique était réalisé chez 11 patients. Malgré certaines insuffisances de description qui ne nous ont pas permis de calculer le score de PASI, cette étude a atteint ses objectifs. Les particularités de cette série étaient la prédominance masculine, la prévalence élevée du prurit et l’atteinte élevée du cuir chevelu. Les formes graves de psoriasis doivent faire rechercher une association à l’infection à VIH. Une étude en population permettrait de déterminer avec exactitude la prévalence du psoriasis au Burkina Faso.


English abstract

Psoriasis is a chronic, inflammatory, erythematous-squamous dermatosis. Its demography and clinical variants are little known in West Africa. Here we report a retrospective and prospective study conducted from 1 January 2009 to 30 June 2012. All the patients who had a workable dossier were included. We listed 94 cases of psoriasis out of 14.952 medical consultantions, representing an overall prevalence in hospital of 0.62%. But only 84 cases meet the criteria for inclusion. The average age of patients wa 34.53 years, the sex-ratio was 1.47. Housewives, students and functionaries were the most represented. Pruritus was present in 54.8% of cases. Elementary skin lesions were mainly erythematosquamous (79 cases). Ungual lesions were mostly cup-shaped depressions (8 cases). The most common areas affected are elbows, knees and the scalp (respectively 53,57%, 45,23%, and 40,47%). Psoriasis vulgaris was found in 30 cases and severe psoriasis in 7 cases. Histopathological examination was performed in 11 patients. Despite some shortcomings descriptions that did not allow us to calculate PASI, this study has achieved its objectives. Study showed a male prevalence, the high prevalence of pruritus and a prevalence of scalp involvement. Severe forms of psoriasis must seek an association with HIV infection. A population study would make it possible to exactly determine the prevalence of psoriasis in Burkina Faso.

Key words: Psoriasis, hospital and tropical environment, Ouagadougou

 

 

Introduction    Down

Le psoriasis est une dermatose inflammatoire érythémato-squameuse, d’évolution chronique. D’expression principalement cutanée et articulaire, il est la conséquence d’un renouvellement accéléré de l’épiderme, entretenu par une inflammation chronique. Il s’agit d’une maladie bénigne mais invalidante pouvant avoir un retentissement social et fonctionnel important.

 

Le psoriasis est l’une des affections cutanées les plus fréquentes puisqu’il atteint une grande proportion de la population avec une prévalence dans le monde comprise entre 0 et 11,8% [1]. En Europe et aux Etats Unis d’Amérique, les prévalences respectives en population générale sont de 2% [2] et de 3,5 à 4,8% [3]. En Afrique subsaharienne, la prévalence en population reste inconnue. Seules les études à majorité hospitalières font état de sa rareté, avec des variations selon l’emplacement géographique et l’appartenance ethnique [1]. En Afrique de l´Est ainsi que dans les populations ethniquement mixtes d´Afrique du Sud, la prévalence est plus élevée (3,5% au Kenya, 2,8 % en Ouganda et 3% en Tanzanie) [4]. En Afrique du Sud, les Bantous avaient une prévalence plus faible (1,5%) par rapport aux caucasiens (4 %) [1]. En Afrique de l’Ouest, la prévalence était plus faible avec 0,08 à 0,9% au Nigéria, 0,4 % au Ghana, 0,05 % au Mali [5-7]. La prévalence est probablement sous-estimée dans nos régions où les aspects sociodémographiques et les variantes cliniques sont également sont peu connus. Nous rapportons une série rétrospective de 84 cas de psoriasis observés dans notre service, afin de décrire les caractéristiques sociodémographiques et anatomo-cliniques de cette affection.

 

 

Méthodes Up    Down

Cadre, période et type de l’étude

 

Il s’était agi d’une étude rétrospective et prospective dans le service de Dermatologie du CHU Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou. L’étude s’est déroulée sur une période de quatre ans, dont trois ans en rétrospectif, du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2011, et un an en prospectif, du 1er janvier au 30 juin 2012.

 

Critères d’inclusion

 

Pour la partie rétrospective, tous les patients atteints de psoriasis et qui avaient un dossier clinique exploitable étaient inclus. Pour la partie prospective, tous les cas de psoriasis diagnostiqués au cours de l’année 2012 étaient inclus.

 

Identification des cas et collecte des données

 

Pour la période rétrospective, il s’était agi premièrement d’identifier les dossiers de cas de psoriasis, deuxièmement de colleter ces dossiers, et troisièmement de les analyser pour ne retenir que ceux qui comportaient les variables recherchées. Nous avons ensuite renseigné les fiches de collecte à partir de ces dossiers. Les définitions opérationnelles suivantes étaient utilisées pour classer les cas de psoriasis étudiés : Le psoriasis était dit typique dans les situations suivantes: lésions érythémato-squameuses, arrondies ou ovalaires, à limites nettes, de taille et de nombre variables, siégeant sur une ou plusieurs des zones bastions du psoriasis pour les atteintes cutanées; aspect en dé à coudre, leuconychie, hyperkératose sous-unguéale, onycholyse pour les atteintes unguéales; aspect de langue plicaturée pour les atteintes linguales; kératodermie circonscrite ou diffuse pour les atteintes palmo-plantaires.

 

Pour les formes particulières nous avons utilisé les critères suivants: pour le psoriasis pustuleux : présence d’érythème et de pustules avec pustules à microbiennes à la bactériologie, et/ou micro-abcès de Pautrier à l’histologie; pour le psoriasis érythrodermique: érythrodermie sèche et antécédent de psoriasis avec un facteur favorisant l’érythrodermie; et pour le psoriasis arthropathique: antécédent de psoriasis et manifestations articulaires. Des critères histologiques étaient retenus pour les formes atypiques : hyperkératose parakératosique, hyperacanthose avec crêtes épidermiques en battant de cloche, papillomatose avec papilles dermiques augmentées en hauteur et allongées en massues.

 

La fiche de collecte des données comportait: les caractéristiques sociodémographiques : l’âge, le sexe, la profession, l’année de consultation; les caractéristiques cliniques: le délai de consultation, les antécédents, les facteurs déclenchant, les signes fonctionnels, les signes généraux, l’aspect morphologique, le mode de regroupement et la distribution des lésions.

 

Les caractéristiques histopathologiques

 

Les données étaient saisies et analysées avec le logiciel EPI-INFO dans sa version 3.5.

 

 

Résultats Up    Down

Données sociodémographiques

 

Nous avons recensé 94 cas de psoriasis sur 14 952 patients qui consultaient durant la période d’étude, soit une prévalence hospitalière de 0,62%. Dix cas était exclus car les dossiers étaient incomplets. L’étude portait donc sur 84 patients. L’âge moyen des patients était de 34,53 ans avec des extrêmes de 3 ans et 74 ans. La tranche d’âge de [21-40] était la plus représentée (Tableau 1). La répartition des patients selon le sexe était de 50 hommes et 34 femmes, soit un sex ratio de 1,47. Le Tableau 2 donne la répartition des patients selon leur profession. Sept patients avaient consulté en 2009, 33 en 2010, 22 en 2011 et 13 de janvier à juin en 2012.

 

Données anatomocliniques

 

Données anamnestiques:les délais de consultation variaient de moins d’un mois à 12 mois. Un facteur déclenchant était retrouvé dans 19 cas: stress de nature non précisé (07 cas), deuil (01 cas), traumatismes (04 cas), choc affectif (03 cas), prise de médicament (5 cas, dont sels de lithium, bêta bloquant, inhibiteur de l’enzyme de conversion). La sérologie rétrovirale était faite chez 16 patients. Elle était positive au VIH1 chez 8 d’entre eux. L’infection à VIH (avec sérologie rétrovirale positive) précédait le psoriasis dans 4 cas. Comme signes fonctionnels, le prurit était retrouvé dans 54,8% des cas. Parmi les patients qui avaient un prurit, 85% avaient appliqué un traitement traditionnel avant la consultation. Des arthralgies étaient présentes dans 3,6% des cas.

 

Données de l’examen physique: l’état général était bon chez 75 patients, altéré chez 8 patients et mauvais chez un patient. La répartition des patients selon la fréquence des lésions élémentaires cutanées est représentée dans le Tableau 3. Le grattage méthodique de Brocq fait sur les lésions-érythémato-squameuses chez 18 patients (21,4%) était positif. Les lésions élémentaires unguéales étaient des dépressions cupuliformes (8 cas), des hyperkératoses sous-unguéales (4 cas), des leuconychies (3 cas), et 1 cas d’onycholyse distale Celles palmo-plantaires étaient des kératodermies circonscrites ou diffuses (4 cas). Le regroupement des lésions se faisait en plaques dans 84,5%, en gouttes dans 8,3% et sous forme nummulaire dans 7,2% des cas. La distribution des lésions se faisait sous forme localisée dans 69% des cas, généralisée dans 23% des cas et érythrodermique dans 8% des cas. Le Tableau 4 donne la répartition des patients selon la fréquence des zones bastions atteintes. Il y avait quelques cas où le psoriasis siégeait isolement sur certaines topographies du tégument. Le Tableau 5 donne la répartition des patients selon la fréquence de ces formes topographiques de psoriasis (Figure 1, Figure 2). Le psoriasis se présentait sous sa forme vulgaire typique (Figure 3) dans 30 cas. Il y avait formes graves de psoriasis: l’érythrodermie psoriasique (Figure 4) chez 5 patients, dont 4 patients séropositifs au VIH, le psoriasis pustuleux généralisé (Figure 5) chez 1 patient, et le psoriasis arthropathique chez 1 patient. Ce patient avait une déformation en flexion des interphalangiennes proximales associée à une amyotrophie des interosseux (Figure 6), ainsi qu’une atteinte axiale discrète au niveau sacro-iliaque. Les lésions cutanées précédaient les lésions articulaires et le patient était séropositif pour le VIH1. Les formes compliquées étaient les formes lichénifiées (3 cas) et les formes surinfectées (3 cas).

 

Données paracliniques histopathologiques: la biopsie cutanée était réalisée chez 11 patients (13,1%). L’examen histopathologique confirmait le diagnostic de psoriasis dans dix cas. Il montrait au niveau de l’épiderme une hyperkératose modérée avec parakératose, une hyperacanthose avec allongement des crêtes épidermiques et des micro-abcès de Munro-Sabouraud (Figure 7). Le derme superficiel était infiltré de cellules lymphocytaires.

 

 

Discussion Up    Down

L’insuffisance dans la description sémiologique des lésions en particulier les précisions sur leur étendue, nous a fait éliminer certains dossiers et ne nous a permis de calculer le score de PASI.

 

La prévalence retrouvée dans notre étude était similaire à celle d’autres études de la sous-région, 0,52% au Mali [7], 0,31% au Sénégal [8]. Cette prévalence, bien que relativement élevée par rapport à la moyenne de celles des autres études africaines [4], restait néanmoins nettement inférieure à celle des études chez les caucasiens (2% en Europe) [2]. Elle nous rappelle la rareté du psoriasis sur peau noire [4]. Mais elle pourrait également s’expliquer par une sous-estimation de cas (94 cas de psoriasis sur 14 952 consultants). En effet le Burkina Faso compte 20 dermatologues pour 18 millions d’habitants. Ces 20 dermatologues exercent essentiellement dans les deux plus grandes villes du pays. Beaucoup de patients n’ont pas accès au dermatologue qui est le plus souvent celui qui pose le diagnostic de psoriasis.

 

Le psoriasis peut se voir à tout âge, mais il touche électivement l’adulte jeune, nos données étaient conformes à celles de la littérature. Par contre, la prédominance masculine retrouvée était contradictoire aux données de la littérature qui indiquent une répartition égale des deux sexes. Gelfand al au Royaume-Uni en 2008 avait retrouvé un sex-ratio de 1 [9]. Cette prédominance masculine reste également un constat d’autres études Africaines comme celles de Ndiaye [8] et Mbouopda [7] qui retrouvaient eux aussi une prédominance masculine avec respectivement un sex ratio de 1,37 et 3. Ces données suscitent d’amples interrogations sur l’existence de facteurs hormonaux particuliers à la peau noire pouvant induire le psoriasis. La prépondérance de ménagères et d’élèves pourrait s’expliquer par le fait que ces professions sont exercées par des adultes jeunes (21-50 ans) actifs, donc soumis à de nombreux stress (surmenage physique et psychique, précarité, déracinement). Les facteurs déclenchant psychologiques étaient également notifiés dans 21,8% des cas par Lapeyre et al [10] et dans 9,16% des cas par Ndiaye [8]. En effet le caractère inesthétique des lésions est reconnu être à l’origine d’un stress important [11]. Le caractère inducteur du VIH dans le psoriasis est également rapporté [12, 13]. Les longs délais de consultation du spécialiste pourraient s’expliquer dans notre contexte par le fait que les patients vont consulter en premier lieu les tradithérapeutes, puis le personnel paramédical, ensuite le médecin généraliste et enfin, éventuellement le dermatologue. Rappelons ici que le nombre de dermatologues reste encore très faible par rapport à la demande. Beaucoup de patients sont probablement perdus dans ce long circuit car n’arrivent pas au dermatologue, d’où le sous-diagnostic.

 

Le prurit est un signe fonctionnel absent dans les formes typiques en Europe. En Afrique par contre c’est un signe souvent décrit dans la majorité des cas de psoriasis comme l’on montré les études de Ndiaye au Sénégal (71,5%) [8], Boisseau en Martinique (90%) [14] et Nenkam en Guinée (63,6%) [15]. Sa présence pourrait s’expliquer par les traitements traditionnels appliqués sur la peau par les patients. Traitements ayant pu entrainer une eczématisation.

 

Sur le plan des signes physiques, la prédominance de lésions érythémato-squameuses, de regroupement en plaques, de dépressions cupuliformes pour les atteintes unguéales, était aussi conformes aux données de la littérature [16, 17]. De même que sur le plan topographique, l’atteinte élective des zones bastions [18]. Cependant, contrairement aux coudes et genoux fréquemment atteints, la zone bastion la plus représentée était dans notre contexte, le cuir chevelu. Ce résultat était semblable au résultat de Nenkam qui retrouvait préférentiellement une atteinte du cuir chevelu dans 54,5% des cas [15]. Le psoriasis vulgaire était la forme la plus fréquente comme dans la plupart des études [14, 19, 20]. Diatto [21] en RCI et Zili [20] en Tunisie retrouvaient une prévalence plus élevée de psoriasis en goutte respectivement 12,4% et 13,4 % de cas. Cette forme est l’apanage des enfants [22]. La faible proportion des formes graves de psoriasis était également retrouvée dans d’autres études africaines [7, 8, 15, 21, 23]. Sur 7 formes graves, 5 étaient associées à l’infection à VIH. Les complications sous forme de lichénification et de surinfection étaient également notées par El Jammalet al. [24] en Tunisie. Le faible taux de psoriasis arthropathique ou de rhumatisme psoriasique, pourrait s’expliquer par le fait que les atteintes articulaires ne feront pas penser d’emblée à un psoriasis et amèneraient plus à consulter en rhumatologie. La réalisation de l’examen histopathologique n’était souvent pas acquise pour les patients du fait de son coût et de sa disponibilité, ce qui constitue un frein à la prise en charge.

 

 

Conclusion Up    Down

La prévalence du psoriasis est probablement sous-estimée dans notre région du fait de la faible couverture du pays en dermatologues. Les formes classiques non compliquées étaient les plus fréquentes avec néanmoins une fréquence élevée de prurit. La prépondérance de l’association des formes graves de psoriasis à l’infection à VIH suggère le dépistage de l’infection à VIH devant toute forme grave de psoriasis. Au bout de cette étude, il serait donc nécessaire d’effectuer des études épidémiologiques prospectives multicentriques intéressant tous les services de dermatologie du pays et des études en population afin de déterminer avec exactitude la prévalence réelle du psoriasis au Burkina Faso.

Etat des connaissance sur le sujet

  • La prévalence du psoriasis en population dans les pays européens est bien connue.
  • Le fait que habituellement le psoriasis n’est pas prurigineux est rapporté dans la littérature.

Contribution de notre étude à la connaissance

  • Elle donne la prévalence du psoriasis en milieu hospitalier à Ouagadougou qui n’était pas connue (la prévalence en population n’est toujours pas connue) .
  • Notre étude montre le caractère prurigineux du psoriasis dans notre contexte
  • Elle montre également que les formes graves sont souvent associées à l’infection à VIH.

 

 

Conflits d’intérêts Up    Down

Les auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêts.

 

 

Contributions des auteurs Up    Down

Tous les auteurs ont contribué à ce travail et ont lu et approuvé la version finale du manuscrit.

 

 

Tableaux et figures Up    Down

Tableau 1: répartition des 84 patients atteints de psoriasis selon la tranche d’âge

Tableau 2: répartition des patients 84 atteints de psoriasis selon la profession

Tableau 3: répartition des patients selon la fréquence des lésions élémentaires cutanées

Tableau 4: répartition des patients selon la fréquence des zones bastions atteintes

Tableau 5: répartition des patients selon la fréquence des formes topographiques de psoriasis

Figure 1: forme topographique, ici un psoriasis du cuir chevelu: casque squameux. Source: collection service de Dermatologie -Vénéréologie CHU-YO

Figure 2: forme topographique, ici un psoriasis palmaire: kératodermie diffuse avec médaillons et placards érythémato-squameux à limites nettes Source: collection service de Dermatologie -Vénéréologie CHU-YO

Figure 3: psoriasis vulgaire: médaillons érythémato-squameux bien limités. Les squames recouvrent totalement l’érythème.Source: collection service de Dermatologie -Vénéréologie CHU-YO

Figure 4: psoriasis érythrodermique: lésions érythémato-squameuses généralisées à tout le tégument. Source : collection service de Dermatologie -Vénéréologie CHU-YO

Figure 5: psoriasis pustuleux généralisé: multiples lésions pustuleuses généralisées. Source: collection service de Dermatologie-Vénéréologie CHU-YO

Figure 6: psoriasis arthropathique: après traitement des lésions cutanées : déformation en flexion des interphalangiennes proximales au niveau des 2ème, 3ème, 4ème et 5ème rayons à droite du 5ème rayon à gauche; associée à une amyotrophie des interosseux. Source : collection service de Dermatologie -Vénéréologie CHU-YO

Figure 7: aspect histologique d’un psoriasis: hyperplasie épidermique avec allongement et épaississement des crêtes, donnant parfois l’aspect en massue, présence d’un infiltrat de leucocytes dans le derme superficiel (x 10, HES). Source : collection service d’anatomopathologie CHU-YO

 

 

Références  Up    Down

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