Home | Volume 20 | Article number 156

Original article

Séroprévalence et facteurs associés au VIH et aux hépatites virales B et C dans la ville de Bafoussam au Cameroun

Séroprévalence et facteurs associés au VIH et aux hépatites virales B et C dans la ville de Bafoussam au Cameroun

 

Francois-Xavier Mbopi-Keou1,2,&, Isabelle Vanessa Monthe Nkala3, Ginette Claude Mireille Kalla1,4, Georges Nguefack-Tsague1, Hortense Gonsu Kamga1,4, Michel Noubom1,5, Côme Ebana Mvogo1, Maurice Aurelien Sosso1

 

1Faculty of Medicine & Biomedical Sciences, University of Yaoundé I, Yaounde, Cameroon, 2Department of Laboratories and Blood Safety, Ministry of Public Health, Yaoundé, Cameroon, 3Université des Montagnes, Bangangté, Cameroon, 4University Teaching Hospital, Yaoundé-Cameroon, 5University of Dschang, Dschang, Cameroon

 

 

&Auteur correspondant
Francois-Xavier Mbopi-Keou, Faculty of Medicine & Biomedical Sciences, University of Yaoundé I, Yaounde-Cameroon and Department of Laboratories and Blood Safety, Ministry of Public Health, Yaoundé, Cameroon

 

 

Résumé

Introduction: l'objectif de ce travail était de déterminer la séroprévalence et les facteurs associés au VIH et aux hépatites virales B et C dans la ville de Bafoussam au Cameroun.

 

Méthodes: il s'agissait d'une étude descriptive et analytique réalisée de février 2012 à Juin 2012 dans la ville de Bafoussam au Cameroun. Pour cette étude, nous avons obtenu une clairance éthique.

 

Résultats: au total, 982 personnes ont été dépistées pour le VIH et les hépatites virales B et C. Les femmes représentaient 56,3% des personnes dépistées. La tranche d'âge la plus représentée était celle des 20 à 24 ans. L'âge médian était de 34,5 ans. Les prévalences du VIH, de l'AgHBs, et de l'Ac anti HCV étaient respectivement de 6,0%, 4,1%, et 0,4%. La prévalence du VIH était 2 fois plus élevée parmi les femmes que les hommes avec 8,1% contre 3,5% (p=0,01). Les prévalences les plus élevées ont été observées chez les personnes de 30 à 34 ans, 40 à 44 ans avec 15,0% et 11,5% (p=0,01), les personnes sans emploi avec 11,1% (p<0,001) et les personnes en union libre avec 17,9% (p=0,000). La prévalence du VIH n'était pas directement liée aux comportements et pratiques sexuels de la population de l'étude. On enregistrait une prévalence élevée de 29,3% chez les individus ayant déclaré avoir au moins une infection sexuellement transmissible (p=0,000).

 

Conclusion: il apparait urgent de mettre en place des stratégies de prévention contre le VIH, les hépatites virales et les facteurs associés au Cameroun.

 

 

Introduction

La pandémie de l'infection par le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) est loin d'être contrôlée et ce nonobstant les grandes interventions menées à l'échelle planétaire. L´Afrique subsaharienne abrite plus de 67% de toutes les Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH), soit 22,5 millions [1]. L´accès au traitement antirétroviral (TAR) en Afrique subsaharienne reste très faible en raison d´obstacles [2-4] tels que le nombre limité de médecins, la mesure de la charge virale limitée, la problématique de la disponibilité d´examens plus simples comme la mesure des lymphocytes T CD4 ou les examens de biochimie [1]. Devant ces difficultés, l´Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a proposé une approche de prise en charge «allégée» pour favoriser l´accès aux antirétroviraux (ARV) à grande échelle dans les pays à ressources limitées [5]. Dès l'apparition des premiers cas de SIDA en 1985 au Cameroun [6], divers plans de lutte contre le VIH/SIDA ont été élaborés et mis en œuvre avec plus ou moins de succès de 1987 à nos jours [7]. Des progrès encourageants méritent d'être inscrits tels que l'accroissement important du nombre total des Centres de Traitement Agréés (CTA) et des Unités de Prise En charge du VIH/SIDA (UPEC), la gratuité des ARV depuis mai 2007, l'augmentation du nombre de personnes séropositives sous ARV [8]. Le Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS) rapporte en Décembre 2009 que sur 560 000 PVVIH, le Cameroun compterait près de 74.710 patients sous antirétroviraux (ARV), soit 39% des 153.185 PVVIH éligibles aux traitements dans l'ensemble du pays [9,10]. Le VIH, avec sa virulence, ne constitue pas la seule menace sanitaire, il existe également d'autres virus dont l'expansion et l'évolution sont inquiétantes notamment le virus de l'hépatite B (VHB) et le virus de l'hépatite C (VHC) qui sont également des problèmes majeurs de santé publique. Pour le VHB, on estime que environ deux milliards de personnes dans le monde sont contaminées dont plus de 350 millions ont une atteinte hépatique chronique, et chaque année entre 500 000 et 700 000 personnes meurent de l'hépatite B [11]. Pour l'hépatite C, Quelques 130 à 170 millions de personnes en sont des porteurs chroniques et l'on estime à plus de 350 000 le nombre des décès annuels dus à des maladies du foie liées à l'hépatite C [11]. De plus, sur un plan thérapeutique, les deux virus hépatotropes nécessitent une prise en charge lourde, souvent mal tolérée conduisant le plus souvent des complications ce qui fait de la prévention le seul moyen de lutte efficace [11, 12]. L'ensemble de ces éléments plaident pour la nécessité d'un dépistage sérologique du VHB, du VHC et du VIH chez des personnes volontaires. Aussi, l'objectif de ce travail était de déterminer la séroprévalence et les facteurs associés au VIH et aux hépatites virales B et C dans la ville de Bafoussam au Cameroun.

 

 

Méthodes

Nous avons mené une étude descriptive et analytique de février 2012 à Juin 2012 dans la ville de Bafoussam au Cameroun dans le cadre d'une campagne organisée par le Ministère de la Santé Publique avec les unités mobiles de dépistage [13, 14]. Le choix de la localité de Bafoussam au Cameroun s'est fait à cause de l'absence des données épidémiologiques récentes en terme de prévalence des virus de l'hépatite B, de l'hépatite C et du VIH de cette localité. Les unités mobiles de dépistage étaient installées entre le marché B de Bafoussam et l'hôpital régional de ladite localité. Les patients dépistés positifs étaient référés au centre de traitement agrée pour le VIH et les hépatites virales de l'hôpital régional de Bafoussam. Nous avons obtenu le consentement éclairé de tous les participants à l'étude pour le dépistage des virus des hépatites B et C [12] et pour le VIH [13-15] ainsi qu'une clairance administrative et éthique. Les pre-counseling et post-counseling ont été effectués par le personnel qualifié des unités mobiles de dépistage [12, 13]. Les données collectées ont été saisies et analysées par des méthodes de statistiques descriptives et analytiques en utilisant le logiciel SPSS 19. Les différences entre les proportions ont été analysées en utilisant des tables de contingence et en appliquant le test de Chi-2. L'ampleur de l'association entre deux variables qualitatives a été évaluée par le rapport de côte pour déterminer les facteurs de risque pris individuellement (analyse univariée). Le test de Cochran-Armitage [16, 17] a été utilisé pour déterminer l'existence d'une variation linéaire de proportions en fonction d'une variable ordinale. Les valeurs p<0,05 étaient considérées comme statistiquement significatives.

 

 

Résultats

La population étudiée était constituée de 982 personnes dont 429 personnes de sexe masculin (43 ,7%) et 553 de sexe féminin (56,3%) (Tableau 1). La tranche d'âge la plus représentée était celle des 20 à 24 ans. L'âge médian était de 34,5 ans. La population était constituée majoritairement de personnes mariées. La prévalence du VIH était de 6%. Cette prévalence était 2 fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes (8,1% contre 3,5%) (p=0,01) (Tableau 2). Les prévalences les plus élevées ont été observées chez les personnes de 30 à 34 ans et de 40 à 44 ans avec 15,0% et 11,5% (p=0,01), les personnes sans emploi (11,1%) (p<0,001) et les personnes en union libre (17,9%) (p=0,000). La prévalence du VIH n'était pas liée aux comportements et pratiques sexuels de la population de l'étude (Tableau 3, Tableau 4). On enregistrait une prévalence très élevée du VIH (29,3%) chez les individus ayant déclaré avoir au moins une infection sexuellement transmissible (p=0,000) (Tableau 5). Les prévalences de l'antigène de surface du virus de l'hépatite B (AgHBs) et de l'anticorps du virus de l'hépatite C (anti HCV) étaient respectivement de 4,1% et de 0.4%. La distribution de ces prévalences en fonction de certaines caractéristiques socio-démographiques fait l'objet des Tableau 6 et Tableau 7.

 

 

Discussion

Ce travail avait pour but d'étudier la séroprévalence et les facteurs associés au VIH et aux hépatites virales B et C dans la ville de Bafoussam au Cameroun. Il s'agissait d'une étude descriptive et analytique menée de Février à Juin 2012. Nous avons recruté 982 participants après avoir obtenu leur consentement éclairé. Ces derniers ont bénéficié chacun d'un dépistage gratuit du VIH, de l'Antigène HBs du virus de l'hépatite B et de l'Anticorps anti HCV du virus de l'hépatite C. Les sérologies étaient réalisées le jour même des prélèvements afin d'optimiser le retrait des résultats. La majorité des personnes dépistées étaient les femmes (56,3%). Ce chiffre est inférieur à celui retrouvé par Mbopi-Kéou et collaborateurs [14] où 64,5% des volontaires ayant participé aux campagnes de sensibilisation sur une période de trois ans étaient des femmes. Dans une société se modernisant davantage, les femmes s'assumeraient plus et seraient plus enclines à se protéger donc se faire dépister. L'âge moyen de la population était 34,5 ans. Ce qui dénote une considération accrue des jeunes de cette tranche d'âge pour les mesures préventives contre le VIH/SIDA et les infections associées.

 

La prévalence de l'infection par le VIH était de 6,0%. Ce qui est supérieure à la prévalence au Cameroun qui est de 4,3% selon l'enquête de démographie et de santé (EDS-MICS 2011) [18]. Ceci serait peut-être aussi lié au fait que certains séropositifs confirmés se présentaient afin de pouvoir bénéficier gratuitement des tests de dépistage pour les virus des hépatites virales B et C. La prévalence de l'infection par le VIH chez les femmes était deux fois plus élevée que chez les hommes. Ce qui montre la susceptibilité de la femme à l'infection par le VIH probablement liée aux prédispositions anatomiques. Cette observation suit la tendance de la féminisation de l'infection décrite par l'EDS III 2010 (6,8% contre 4,1%) [19]; par l'EDS-MICS 2011 (5,6% contre 2,9%) [18]; ainsi que par Mbopi-Kéou et collaborateurs qui avaient observés une évolution de la prévalence au sein de la population féminine allant de 6,7% en 2005 à 9,73% en 2008 [20]. Les prévalences les plus élevées étaient observées après 30 ans. Cette observation corrobore celle de Mbopi-Keou et collaborateurs dans le cadre d'une campagne de santé à Yaoundé au Cameroun, où le pic de fréquence était atteint après 40 ans [21]. Cette prévalence de l'infection par le VIH était plus élevée parmi les personnes en union libre (17,9%) soit 4 fois plus élevée que chez les célibataires. L'union libre constituerait donc un facteur de risque probablement lié à la notion d'engagement partiel qui laisserait libre cours aux comportements sexuels à risque. Les sans emplois représentaient la classe la plus atteinte avec 11,1%. Cette prévalence se rapproche de celle d'une étude antérieure par Mbopi-Kéou et collaborateurs à Yaoundé où cette catégorie représentait 10,6% [21]. La prévalence du VIH n'était pas directement liée aux comportements et pratiques sexuels de la population de l'étude. Cette observation corrobore celle de Mossoko et collaborateurs au Cameroun [22] où l'âge du premier rapport n'influençait pas la prévalence du VIH.

 

Les infections sexuellement transmissibles (IST) jouent un rôle dans la transmission sexuelle du VIH [23,24]. La prévalence de l'infection par le VIH était plus élevée chez les personnes ayant déclaré avoir eu une IST ou un symptôme d'IST. Cette observation corrobore celles de Mbopi-Keou et collaborateurs et de Mossoko et collaborateurs [22-24] La prévalence du virus de l'hépatite B (VHB) dans notre étude était de 4,1%. Elle était inférieure à celle enregistrée dans une étude précédente au Cameroun où elle était de l'ordre de 10% [25]. Ceci peut s'expliquer par le fait que distribution du VHB dans les différentes régions du Cameroun n'est pas uniforme. Quant au virus de l'hépatite C (VHC), sa prévalence était de 0,4%, bien en déça de l'étude de Nerrienet et collaborateurs qui rapportaient une prévalence de 13% [26]. Cette différence montre la disparité dans la répartition de l'infection par le VHC allant de 0,6% chez les pygmées [25] à 16,9% au sud du Cameroun [26].

 

 

Conclusion

Cette étude démontre à suffire l'urgence de mettre en place des stratégies de prévention contre le VIH, les hépatites virales et les facteurs associés au Cameroun.

 

 

Conflits d’intérêts

Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêt.

 

 

Contributions des auteurs

Tous les auteurs ont contribué à la rédaction de ce manuscrit, lu et approuvé la version finale.

 

 

Tableaux

Tableau 1: répartition de la population par tranche d’âge

Tableau 2: prévalence du VIH en fonction des caractéristiques socio-démographiques

Tableau 3: prévalence du VIH et comportements et pratiques sexuels par sexe

Tableau 4: prévalence (%) du VIH, nombre de partenaires et type de rapport sexuels par sexe

Tableau 5: prévalence du VIH en fonction des antécédents d’IST

Tableau 6: prévalence de l’AgHBs selon les caractéristiques socio-démographiques

Tableau 7: prévalence de l’hépatite C en fonction de l’âge et du sexe

 

 

Références

  1. ONUSIDA (Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA). Rapport sur l'épidémie mondiale de SIDA 2010, 2010. Google Scholar

  2. Gruenais ME, Éd. Un système de santé en mutation : le cas du Cameroun. Association Euro-Africaine pour l'Anthropologie du Changement Social et du Développement. Bulletin de l'APAD N° 21, Paris, 2001. Google Scholar

  3. McCoy D, Chopra M, Loewenson R, Aitken JM, Ngulube T, et al. Expanding access to antiretroviral therapy in sub-saharan Africa: avoiding the pitfalls and dangers, capitalizing on the opportunities. Am J Public Health. 2005; 95(1):18-22. PubMed | Google Scholar

  4. Schneider H, Blaauw D, Gilson L, Chabikuli N, Goudge J. Health systems and access to antiretroviral drugs for HIV in Southern Africa: service delivery and human resources challenges. Reprod Health Matters. 2006; 14 (27): 12-23. PubMed | Google Scholar

  5. Gilks C F, Crowley S, Ekpini R, Gove S, Perriens J, Souteyrand Y, et al. WHO public-health approach to antiretroviral treatment against HIV in resource-limited settings. Lancet. 2006; 368 (9534): 505-510. PubMed | Google Scholar

  6. Mbopi-Kéou FX, Mpoudi-Ngolle E, Nkengasong J, Zekeng L, Mbanya D, Affana G, et al. Trends of AIDS epidemic in Cameroon, 1986 through 1995. J Acquir Immune Defic Syndr Hum Retrovirol. 1998; 18 (1): 89-91. PubMed | Google Scholar

  7. Plan stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA 2006-2010, Ministère de la Santé Publique du Cameroun, Comité National de Lutte contre le SIDA, Groupe Technique Central. Google Scholar

  8. Eboko F, Abé C, Laurent C. Accès décentralisé au traitement du VIH/sida : Evaluation de l'expérience camerounaise. Sciences sociales et SIDA. ANRS - 29 mars 2010. Google Scholar

  9. Rapport de progrès N° 11-septembre 2008: Vers l'accès universel aux traitements et soins en faveur des adultes et enfants vivant avec le VIH/SIDA au Cameroun. Comité National de Lutte Contre le SIDA. Google Scholar

  10. L'impact du VIH et du sida au Cameroun à l'horizon 2020, Septembre 2010, Comité National de Lutte Contre le SIDA au Cameroun, Groupe Technique Central. Google Scholar

  11. OMS. Rapport de la soixante-treizième assemblée mondiale de la santé sur l'hépatite virale. OMS ; 2010. Google Scholar

  12. Acar Ali, Kemahli Sabri, Altunay Husnu, Kosan Erdogan, Oncul Oral, Gorenek Levent et al . HBV, HCV and HIV seroprevalence among blood donors in Istanbul, Turkey: how effective are the changes in the national blood transfusion policies? Braz J Infect Dis. 2010; 14(1): 41-46. PubMed | Google Scholar

  13. Mbopi-Kéou FX, Ongolo-Zogo P, Angwafo F, Ndumbe PM, Bélec L. High impact of mobile units for mass HIV testing in Africa. AIDS. 2007; 21 (14): 1994-1996. PubMed | Google Scholar

  14. Mbopi-Keou FX, Kalla GCM, Tchouamani H, Deugoue Kalla C, Mbahe S, Angwafo III F, Ndumbe PM. Effectiveness of mobile units for mass HIV testing in subsaharan Africa: the Cameroon pioneer experience. Health Sc Dis. 2007; 8 (4): 18-21. PubMed | Google Scholar

  15. OMS, CDC, APHL. Guidelines for Appropriate Evaluations of HIV Testing Technologies in Africa. 2001. Atlanta. CDC. Google Scholar

  16. Cochran. Some methods for strenghtening the common chi-squared tests. Biometrics. 1954; 10 (4): 417-451. PubMed | Google Scholar

  17. Armitage P. Tests for linear trends in proportions and frequencies. Biometrics. 1955; 11 (3): 375-386. PubMed | Google Scholar

  18. Rapport préliminaire sur la prévalence du VIH : Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples Cameroun EDS-MICS 2011. Institut National de la Statistique; 2012. Google Scholar

  19. Comité National de lutte contre le Sida (CNLS). Plan stratégique national de lutte contre le VIH, le SIDA et les IST 2011-2015. Yaoundé, Cameroun : 2010. Google Scholar

  20. Mbopi-Kéou FX, Kalla GCM, Guiadem R, Tchouamani H, Mbele R, Nkada C, et al. Large scale HIV survey in Cameroon by mass HIV testing mobile units: Evidence of HIV epidemic hot spot areas and high HIV vulnerability of women over time. Paper presented at: 14th International Congress on Infectious Diseases; 2010 March 9-12; Miami, Floride, USA. Google Scholar

  21. Mbopi-Keou FX, Nguefack-Tsague G, Kalla GCM, Lade V, Noubom M. Profil épidémiologique de l'infection à VIH au cours d'une campagne de sensibilisation à Yaoundé au Cameroun. Pan Afr Med J. 2013; 15: 119. PubMed | Google Scholar

  22. Mosoko J, Affana AN. Prévalence du VIH et facteurs associés : Enquête Démographique et de Santé du Cameroun 2004. Calverton, Maryland, USA: Institut National de la Statistique et ORC Macro; 2004. Google Scholar

  23. Mbopi Keou FX, Gresenguet G, Mayaud P, Weiss HA, Gopal R, Matta M, Brown D, et al. Interactions between Herpes simplex virus type 2 and HIV infection in women in Africa: opportunities for intervention. J infect Dis. 2000; 182 (4): 1090-1096. PubMed | Google Scholar

  24. Mbopi-Keou FX, Belec L, Teo CG, Scully C, Porter S. Synergism between human immunodeficiency virus and other viruses in the mouth. Lancet Infect Dis. 2002; 2 (7): 416-424. PubMed | Google Scholar

  25. Foupouapouognigni Y, Sadeuh Mba S A, Betsem à Betsem E, Rousset D, Froment A, Gessain A, Njouom R. Hepatitis B and C Virus Infections in the Three Pygmy Groups in Cameroon. J Clin Microbiol. 2011; 49 (2): 737-740. PubMed | Google Scholar

  26. Nerrienet E, Pouillot R, Lachenal G, Njouom R, Mfoupouendoun J, Bilong C, Pasquier C, Ayouba A. Hepatitis C virus infection in Cameroon: a cohort-effect. J Med Virol. 2005; 76 (2): 208-214. PubMed | Google Scholar