Abstract

Le rétrécissement urétral est une pathologie dont l'étiologie et la prise en charge varient selon le contexte. L'objectif de l'étude était de procéder à une analyse des aspects épidémiologiques, étiologique et thérapeutique du rétrécissement urétral dans notre contexte. Il s'agit d'une étude transversale longitudinale portant sur les cas de rétrécissement urétral acquis admis dans notre service entre mars 2014-février 2016. Age moyen: 24,5ans (10 et 81 ans). Le diagnostic fut confirmé par l'Uretro-Cystographie Rétrograde et Mictionnelle (UCRM). La longueur moyenne du rétrécissement était de 2,28cm (0,5-5cm). Les modalités thérapeutiques adoptées: la Résection Anastomose Termino-Terminale (RAT-T); la Dilatation Urétrale Rétrograde Itérative (DURI) etc. L'évaluation du résultat 6-15 mois postopératoire; satisfaisant en l'absence de récidive, RPM ≤30cc et un jet urinaire fort et mauvais en cas de récidive de dysurie ou RPM ≥100cc. Le RU occupe 7,14% de nos activités urologiques. La plus part de nos patients sont des cultivateurs provenant de la zone rurale. Les antécédents d'urétrite répétée ont été le plus souvent évoqués par nos patients et 78,57% d'entre eux étaient des hommes mariés dont 91% polygames. Les patients ont consulté surtout pour dysurie soit 50% de l'effectif et 50,01% de nos patients ce sont présentés avec une infection urinaire secondaire dont le germe prédominant est Escherichia coli. L'étiologie infectieuse a été la plus dominante soit 56,52%. La portion la plus atteinte a été l'urètre bulbaire soit 45,60% des cas. La RAT-T a été la technique la plus utilisée soit 39,13%. Globalement nous avons eu 85,65% de bon résultat et 13,04% d'échec; les taux de succès les plus élevés ont été obtenus avec la résection anastomotique soit 94,44% respectivement. Le rétrécissement urétral reste une pathologie fréquente chez les jeunes. L'étiologie infectieuse demeure la plus dominante dans notre contexte. L'accent doit être mis sur la prévention et la Prise en Charge (PEC) efficace et efficiente des Infections Sexuellement Transmissible (IST).


English abstract

Urethral stricture is a disease whose cause and management vary according to the context. This study aims to analyze the epidemiological etiological and therapeutic features of urethral stricture in our department. We conducted a longitudinal cross-sectional study of patients with acquired urethral stricture admitted to our department between March 2014 and February 2016. The average age of our patients was 24.5 years (10 and 81years). The diagnosis was confirmed by retrograde and voiding Urethro-Cystography (UCG). The average stricture length was 2.28cm (0.5-5cm). The therapeutic approaches included: resection with termino-terminal anastomosis; retrograde dilatation etc. Outcome assessment performed 6-15 months after surgery was satisfactory with absence of recidivism, PMR ≤30cc and strong urine flow and weak in the case of recurrence of dysuria or PMR ≥100cc. Urethral stricture accounted for 7.14% of our urologic treatments. Most of our patients were farmers from the rural area. A history of recurrent urethritis was most often reported by our patients and 78,57% of them were married men, among whom 91% were polygamous). The main reason for consultation was dysuria (50% of the study population) and 50.01% of our patients had secondary urinary tract infection, most commonly caused by Escherichia coli. The main cause of urethral stricture was an infection (56.52%). The most affected area was the bulbar urethra (45.60% of cases). UCG was the most used technique (39.13%). Overall outcomes were good (85,65%) and failure rate reached 13.04%; the highest success rate was achieved with resection with anastomosis (94.44% respectively). Urethral stricture is common among young people. Infection is the main cause in our department. Prevention is essential as well as an efficient and effective management of sexually transmitted infections.

Key words: Urethra, urethral stricture, dysuria, resection with termino-terminal anastomosis