Abstract

La douleur ressentie au cours d'une séance de lithotritie extracorporelle (LEC) est le facteur limitant le plus important de cette technique. Le but de notre travail était de comparer l'efficacité des différents types d'analgésiques utilisés pour le contrôle de la douleur pendant les séances de LEC. Nous avons mené une étude prospective colligeant 300 patients présentant une lithiase urinaire justifiant un traitement par LEC. Les patients ont été répartis de façon randomisée en trois groupes: le groupe I, incluant 100 patients ayant reçu 2cc de sérum physiologique en IM ( inta musculaire) (placebo), le groupe II regroupant 100 patients ayant reçu 100mg de kétoprofène en IM tandis que le groupe III colligeant 100 patients ayant eu une application locale d'une crème contenant la lidocaïne et la prilocaïne. L'échelle visuelle analogique (EVA) a servi à évaluer la douleur à 10 minutes et à la fin de la séance. L'EVA moyenne à 10 minutes et à la fin de la LEC étaient respectivement de 3,7 et 4,91. Aucune différence significative n'a été trouvée entre les trois groupes concernant: les données épidémiologiques (âge, sexe, IMC, antécédents pathologies) et les caractéristiques du calcul (côté, taille, localisation, présence ou non de sonde double J). L'interruption précoce de la séance de LEC a été notée chez 11 patients du groupe I, avec une différence significative par rapport aux autres groupes (p=0,003). L'EVA à 10 minutes et à la fin de séance de LEC, était statistiquement plus élevée dans le groupe I par rapport aux groupes II et III (p < 0,001). Aussi, la LEC était nettement plus efficace dans les groupes (II et III) comparativement au groupe I (p<0,001). L'utilisation d'un traitement antalgique est nécessaire lors de la séance de lithotritie extracorporelle. Les deux molécules antalgiques évaluées ont montré un bon contrôle de la douleur ainsi qu'une augmentation de l'efficacité du traitement par lithotritie.


English abstract

Extracorporeal shock wave lithotripsy-related pain is the largest limiting factor in this technique. Our study aimed to compare the effectiveness of different types of analgesics for pain management used during ESWL sessions. We conducted a prospective study of 300 patients with urinary lithiasis justifying ESWL treatment. The patients were randomized to three groups: group I, included 100 patients who received intramuscular injection of 2cc of physiological saline solution (placebo), group II included 100 patients who received intramuscular injection of ketoprofen 100mg while group III included 100 patients who received lidocaine and prilocaine topical cream. Visual Analog Scale (VAS) was used to assess pain 10 minutes after and at the end of the session. Mean VAS score 10 minutes after and at the end of ESWL session was 3.7 and 4.91 respectively. There was no significant difference among the three groups with respect to: epidemiological data (age, sex, BMI, patient’s history) and the characteristics of the renal stone (side, size, location, presence or not of double-J ureteral catheter). Eleven patients in the Group I terminated treatment early, with a significant difference compared to the other groups (p=0.003). VAS score 10 minutes after and at the end of ESWL session was statistically higher in Group I compared to Groups II and III (p < 0.001). Moreover, ESWL session was significantly more effective in Groups (II and III) compared to Group I (p< 0.001). Pain treatment is necessary during ESWL sessions. Two painkillers molecules were assessed, which showed good pain control as well as an increase in the effectiveness of lithotripsy.

Key words: Urinary lithiasis, extracorporeal shock wave lithotripsy, visual analog scale