Abstract

Introduction: malgré le dépistage du VIH proposé lors de la naissance ou au cours des consultations préscolaires, la proportion des enfants qui croissent ou décèdent sous statut sérologique au VIH inconnu est importante en République Démocratique du Congo (RDC). L’objectif de cette étude était de déterminer la séroprévalence au cours d’un dépistage volontaire et d’identifier les facteurs associés à l’acceptation du conseil et dépistage du VIH (CDV) en dehors de la maladie ou de toute exposition au VIH dans une population pédiatrique à Lubumbashi, RDC.

 

Méthodes: il s’agissait d’une étude prospective transversale à visée analytique menée du 1er août 2006 au 31 septembre 2007. Elle avait été réalisée dans 4 centres communautaires de CDV répartis dans 4 zones de santé de la ville de Lubumbashi en RDC (Lubumbashi, Ruashi, Kampemba et de Kenya). L’étude avait consisté à faire le dépistage volontaire du VIH chez les enfants de moins de 15 ans. Les caractéristiques sociodémographiques et les paramètres relatifs au conseil et dépistage volontaire ont été étudiés. Les analyses statistiques descriptives usuelles et une régression logistique ont été réalisées.

 

Résultats: sur 463 enfants dépistés du VIH, 41 (8,9%; IC 95%: 6,5%-11,9%) ont été testés positifs. L’acceptation du conseil et dépistage volontaire du VIH en dehors de la maladie ou de l’exposition au VIH était significativement plus élevée lorsque l’enfant était âgé de plus de 2 ans (Odds ratio ajusté (ORa) = 3,6 [IC 95%: 1,1-12,2]), lorsque le statut sérologique du VIH des parents était négatif ou inconnu (ORa = 27,4 [IC 95%: 9,4-80,0]), lorsque l’un ou l’autre ou les deux parents biologiques étaient en vie (ORa = 24,9 [IC 95%: 2,4-250,8]) et lorsque la connaissance du lieu de dépistage était fait par des moyens autres que le professionnel de santé (ORa = 2,9 [IC 95%: 1,0-7,9]).

 

Conclusion: notre étude montre une forte prévalence du VIH chez les enfants justifiant la nécessité de réaliser le CDV qui est significativement accepté par leurs parents et tuteurs dans la ville de Lubumbashi.


English abstract

Introduction: despite proposals for screening infants or preschool children for HIV infection, the proportion of children who grow or die with unknown HIV status is high in the Democratic Republic of the Congo (DRC). This study aimed to determine the seroprevalence during a voluntary screening and to identify factors associated with Voluntary Counselling and Testing (VCT) for HIV in the paediatric population of non-HIV infected or non-HIV exposed infants and children in Lubumbashi, DRC. Methods: we conducted a cross-sectional prospective analytical study in 4 community VCT centers divided into 4 health zones in the city of Lubumbashi, DRC (Lubumbashi, Ruashi, Kampemba and Kenya) over the period 1 August 2006 - 31 September 2007. The study aimed to evaluate voluntary testing for HIV among children less than 15 years. The sociodemographic characteristics and the parameters related to Voluntary Counselling and Testing (VCT) for HIV were analyzed. Usual descriptive statistical analyses and logistic regression were perfomed. Results: out of 463 children screened for HIV, 41 (8.9%; 95% CI: 6.5%-11.9%) were HIV positive. Voluntary Counselling and Testing (VCT) for HIV in the paediatric population of non-HIV infected or non-HIV exposed infants or children was significantly higher in children over 2 years of age (adjusted odds ratio (AOR)=3.6 [95% CI: 1,1-12,2]) when both of their parents had negative or uknown HIV status (AOR = 27.4 [95% CI: 9,4-80,0]), when either or both of their biological parents were alive (AOR = 24.9 [95% CI: 2,4-250,8]) and when screening programs were not only carried out by health professionals (AOR = 2.9 [95% CI: 1,0-7,9]). Conclusion: our study shows a high HIV prevalence among children supporting the need for VCT highly accepted by parents and tutors in the city of Lubumbashi.

Key words: HIV, child, seroprevalence, voluntary counselling and testing, acceptance, Lubumbashi