Abstract

Introduction: l’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence contraceptive moderne et les barrières à l’utilisation des méthodes contraceptives modernes chez les couples de la Zone de Santé Dibindi, à Mbuji-Mayi en République Démocratique du Congo.

 

Méthodes: de Mai à Juin 2015, nous avons réalisé une étude descriptive transversale. Nous avons inclus les femmes âgées de 15 à 49 ans, en union maritale, non enceinte au moment de l’enquête, qui habitaient la Zone de santé Dibindi depuis deux ans et ayant consenti librement de participer à l’étude. La collecte des données a été réalisée par interview libre des femmes. La prévalence contraceptive moderne se référait aux femmes en cours d’utilisation, au moment de l’enquête, des contraceptifs modernes. La comparaison des proportions a été réalisée au seuil de signification de 5%. Le test de Bonferroni a été utilisé pour comparer, deux à deux, les proportions des barrières à l’utilisation des contraceptifs modernes.

 

Résultats: la prévalence contraceptive moderne à Dibindi, en 2015, était de 18,4%. Elle était faible eu égard aux services de planification familiale disponibles dans cette Zone de santé. Plusieurs femmes refusaient d’utiliser les méthodes contraceptives modernes malgré l’information dont elles disposaient à cause de leur désir de maternité, l’interdiction religieuse, l’opposition du conjoint et la crainte des effets secondaires.

 

Conclusion: l’information suffisante et centrée sur chaque cliente ou son couple, sur la planification familiale, devrait être renforcée de façon à éliminer les fausses croyances, ce qui accroitrait l’utilisation des méthodes contraceptives modernes.


English abstract

Introduction: this study aimed to determine modern contraceptive prevalence and the barriers to using modern contraceptive methods among the couples in Dibindi health zone, Mbuji-Mayi, in the Democratic Republic of the Congo. Methods: we conducted a cross-sectional descriptive study from May to June 2015. Nonpregnant married women aged 15-49 years old at the time of the investigation, living in Dibindi health zone for two years and having freely consented to participate in the study were included. Data were collected by open-ended interview of these women. Modern contraceptive prevalence was referred to women who were currently using, at the time of the investigation, modern contraceptives. The comparison between proportions was performed at the significance threshold of 5%. Bonferroni’s test was used to compare, two by two, the proportions of barriers to using modern contraceptive methods. Results: modern contraceptive prevalence in Dibindi was 18.4% in 2015. It was low with regard to family planning services available in this health zone. Several women refused to use modern contraceptive methods despite available information because of their desire for motherhood, religious prohibition, opposition on the part of their husband and fear of side effects. Conclusion: sufficient client-centered or couple-centered information and family planning information should be strengthened in order to eliminate the false beliefs and to increase the use of modern contraceptive methods.

Key words: Family planning, modern contraceptive methods, modern contraceptives