Abstract

L'encéphalopathie pancréatique, est une complication rare de la pancréatite aiguë, notre étude porte sur 02 cas d'encéphalopathie pancréatique, hospitalisés et traités au sein du service de Réanimation chirurgicale de l'Hôpital Militaire d'Instruction Mohamed V de Rabat. L'âge des patients était compris entre 43 ans et 54 ans, nos 02 cas sont repartis en une femme et un homme. Le mécanisme physiopathologique de l'EP n'est pas encore bien élucidé, de nombreuses hypothèses ont été rapportées dans la littérature, certains auteurs suggèrent que la lipase et la Phospholipase A2 jouent un rôle dans le processus pathologique de l'EP. D'autres facteurs tels que les infections, les troubles hydroélectrolytiques, l'hypoxémie et la perturbation de la glycémie, peuvent être déclencheurs. Le diagnostic de l'encéphalopathie pancréatique est facile à établir, la symptomatologie clinique se résume le plus souvent à une confusion, avec stupeur, et agitation psychomotrice, Il s'y ajoute parfois des atteintes neurologiques comme des convulsions, une céphalée, des hémiparésies passagères, une dysarthrie, enfin des difficultés d'expression verbale et une amnésie. Les examens paracliniques, notamment L'IRM cérébrale et l'électroencéphalogramme, permettent de confirmer le diagnostic. Le traitement est d'abord symptomatique, il a comme objectif de lutter contre les facteurs qui favorisent l'apparition des signes neurologiques par les mesures de réanimation que réclame la gravité de la situation. L'évolution de l'EP est le plus souvent favorable, avec une disparition progressive des symptômes, cependant la persistance de quelques séquelles, est décrite dans la littérature. Le pronostic est fonction de la gravité de la pancréatite aigüe et des complications associées. Dans notre étude les données sont globalement comparables à celles publiées actuellement par la majorité des auteurs.


English abstract

Pancreatic encephalopathy (PE) is a rare complication of acute pancreatitis. Our study reports 2 cases of patients with pancreatic encephalopathy, hospitalized and treated in the Intensive Care Unit of the Military Hospital of Instruction Mohammed V, Rabat. Patient age ranged between 43 and 54 years, our 2 cases involved a woman and a man. The pathophysiologic process of EP is still not well understood, many assumptions have been described in the literature; some authors have suggested that lipase and phospholipase A2 are involved in the pathological process of PE. Other factors including infections, fluid and electrolyte disturbances, hypoxemia and perturbations in blood glucose can be triggers. The diagnosis of pancreatic encephalopathy is easy to establish, clinical symptoms usually include confusion, amazement and psychomotor agitation, sometimes associated with neurological damages such as convulsions, headache, transient hemiparesis, dysarthria, difficulties in verbal expression and amnesia. Paraclinical tests, including brain MRI and electroencephalogram allow a definitive diagnosis. Treatment is primarily symptomatic aiming to fight against factors favoring the onset of neurologic signs using resuscitative measures based on severity of the situation. The prognosis depends on the severity of acute pancreatitis and its complications. In our study data are broadly comparable to those currently published by the majority of authors.

Key words: Severe acute pancreatitis, post-pancreatic encephalopathy, axonal damages