Abstract

Introduction: longtemps négligé, le paludisme asymptomatique est actuellement reconnu comme potentielle menace et frein au contrôle du paludisme. En RD Congo, la prévalence de cette parasitémie est peu documentée. L'objectif de cette étude était de déterminer la prévalence de la parasitémie asymptomatique aussi bien chez les enfants de moins de 5 ans que ceux âgés de plus de cinq ans aux regards des interventions de masse en cours (MILDS).

 

Méthodes: il s'agit d'une étude transversale menée chez les écoliers et chez les enfants de moins de cinq ans dans les ménages de Lubumbashi. Les écoles, les écoliers et les enfants de moins de 5 ans avaient été sélectionnés aléatoirement. Les frottis, gouttes épaisses et les tests rapides avaient été prélevés et lues.

 

Résultats: sur 350 écoliers examinés, 43 soit une prévalence de 12,3%, IC 95% (9,14-16,04) avaient une goutte épaisse positive. Dans tous les 43 cas, seul le Plasmodium falciparum a été identifié.314 ménages, soit 90,5 % ont déclaré avoir recouru aux antipaludéens pour soigner la fièvre de leurs enfants à domicile. Plus d'1/3 des enfants dans les ménages, soit 39,9% des interviewés avait avoué avoir recouru aux antipyrétiques pour soulager la fièvre de leurs enfants, 19,7 % à la quinine et seulement moins de 2% aux ACT à base de Lumefantrine. En considérant l'utilisation des TDR, la prévalence due à la parasitémie asymptomatique est de 3% IC 95% (2,075-4,44), mais quand on considère la microscopie comme le gold standard, cette prévalence est de 1,9%, IC 95% (1,13-3,01).

 

Conclusion: le paludisme asymptomatique n'est pas exempt de toute conséquence sur la santé, il est donc important de mener des enquêtes pareilles pour identifier les nouvelles stratégies de contrôle du paludisme.


English abstract

Introduction: long neglected, asymptomatic malaria is currently recognized as a potential threat and obstacle to malaria control. In DR Congo, the prevalence of this parasite is poorly documented. This study aims to determine the prevalence of asymptomatic parasitaemia in children less than 5 years of age as well as in those aged over five years for what concerns ongoing mass control interventions (LLINs). Methods: this is a cross-sectional study conducted among school age children, children less than 5 years of age living in the household of Lubumbashi. Schools, students and children less than 5 years of age were selected randomly. Thick and thin blood smears and rapid tests were performed and read. Results: out of 350 examined students, 43 (12, 3%), IC 95% (9, 14-16, 04) had positive thick smear. Only plasmodium falciparum was identified in all the 43 cases. 314 households (90.5%) declared that they had administered anti-malarial drugs to their children to treat fever at home. More than one-third of households (39.9%) declared that they had administered antipyretics to their children to relieve fever, 19.7% administered quinine and only less than 2% artemether-lumefantrine. Considering the use of the TDR technique, the prevalence of asymptomatic parasitaemia was 3%, IC 95% (from 2.075 to 4.44), but if we consider microscopy as the gold standard, the prevalence was 1.9%, IC 95% (from 1.13 to 3.01). Conclusion: asymptomatic malaria is not without health consequences, so it is important to conduct such investigations to detect new malaria device programmes.

Key words: Asymptomatic paludism, children of less than 5 years and school age children, self-medication