Abstract

Les compressions médullaires lentes sont dues au développement dans le canal médullaire d’une lésion expansive. C’est une pathologie très fréquente dont le diagnostic est essentiellement clinique. L’imagerie par résonnance magnétique occupe une place incontournable dans le diagnostic de localisation et la recherche étiologique. En Europe l’étiologie tumorale est prépondérante. Le but de cette étude était de décrire les aspects IRM des compressions médullaires lentes et de déterminer le profil étiologique. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 97 observations colligées au service de radiologie du CHUN de Fann sur une période de 30 mois (du 08/03/10 au 29/09/12). On été inclus dans l’étude, tous les patients adressés pour un tableau de compression médullaire lente survenu dans un contexte non traumatique. L’âge moyen des patients était de 42,6 ans avec des extrêmes compris entre 04 mois et 85 ans. Nous avons étudié la topographie des lésions (étage rachidien, compartiments canalaires) leur rehaussement et les critères d’orientation étiologique. Le protocole d’examen permettait la réalisation de séquence pondérées T1 sans avec injection de gado, T2, STIR et T2 DRIVE centrées sur les niveaux lésionnels ou les zones suspectes. L’IRM a permis de préciser le siège exact et l’étendue des lésions. L’atteinte du rachis dorsal représentait 42% des cas, suivi du rachis cervical avec 32% des cas. Les atteintes lombo-sacrées et pluri-étagées représentaient respectivement 18% et 08% des cas. Les lésions extradurales représentaient 87% des cas, suivi des lésions intradurales extramédullaires avec 08% des cas et des lésions intramédullaires dans 05% des cas. La particularité du profil étiologique de notre étude est la prédominance des épidurites infectieuses et la fréquence relative des épidurites métastatiques comparée aux séries occidentales. L’IRM vertébro-médullaire occupe une place capitale dans le diagnostic positif, topographique et étiologique des compressions médullaires.


English abstract

Slow spinal cord compressions are due to the development of an expansive lesion within the medullary canal. This is a very common condition whose diagnosis is primarily clinical. The magnetic resonance imaging occupies a central and currently irreplaceable position in diagnosis and localization as well as in etiological research. Etiology of cancer is predominant in Europe. This study aims to describe the MRI features of slow spinal cord compressions and to determine its etiologic profile. This is a retrospective study of 97 cases whose data were collected at the Department of Radiology, National University Hospital Centre (CHUN) of Fann, over a period of 30 months (from March 8, 2010 to September 29 2012). All patients referred for slow spinal compression occurred in a non traumatic context were included in the study. The average age of patients was 42.6 years, ranging between 04 months and 85 years. We studied the topography of lesions (spinal floor, ductal compartments), their enhancement and their etiological criteria. The review protocol allowed the realization of T1-weighted sequences with no injection of gado, T2-weighted sequences, STIR sequences and T2-weighted DRIVE sequences centered on lesions levels or suspicious areas. MRI allowed to determine the exact location and the extent of lesions. The involvement of the thoracic spine occurred in 42% of cases, followed by the cervical spine in 32% of cases. The lumbosacral damages and multi-stage damages were found in 18% and 8% of cases respectively. Extradural lesions were found in 87% of cases, followed by intradural extramedullary lesions in 08% of cases and intramedullary lesions in 05% of cases. The peculiarity of etiologic profile of our study is the prevalence of infectious epiduritis and the relative frequency of metastatic epiduritis compared to the Western series. The vertebral-medullary MRI occupies a crucial place in the positive, topographic and etiological diagnosis of spinal cord compressions.

Key words: MRI, slow spinal cord compressions, infectious epiduritis, metastatic epiduritis