Abstract

Introduction: parmi les événements indésirables, ceux liés au circuit des médicaments occupent une place importante et risquent de causer un préjudice grave aux patients. Dans ce contexte, nous avons mené cette étude dans l'optique de décrire et d'évaluer le circuit des médicaments anticancéreux dans un hôpital régional tunisien.

 

Méthodes: il s'agit d'une étude évaluative du risque lié aux médicaments anticancéreux, type « visite de risque » menée sur une période de 15 jours au cours de l'année 2014 au service de cancérologie de l'hôpital régional de Gafsa (Tunisie). Cette méthode d'évaluation est inspirée de celle conduite par le projet « SECURIMED » développé par le Comité de Coordination de l'Evaluation Clinique et de la Qualité en Aquitaine (CCECQA), en France.

 

Résultats: dans notre étude, l'observation du circuit des médicaments anticancéreux a révélé certaines insuffisances. On a noté que la répartition des missions des différents acteurs est sujette parfois à des glissements de tâches. Un manque important ainsi que une inadéquation aux normes au niveau des équipements nécessaires pour la préparation et la protection des professionnels manipulant ces médicaments ont été également décelés.

 

Conclusion: la sécurisation du circuit des médicaments devrait être une priorité inscrite dans l'ensemble des démarches nationales et partagée par tous les intervenants et ce dans l'optique d'atteindre un objectif prémium : la qualité de la prise en charge globale et la sécurité des patients.


English abstract

Introduction: nowadays, the circuit of drugs is a plague. This situation may cause serious harm to patients. In this context, we conducted a study with the aim to describe and evaluate the circuit of anticancer drugs in a Tunisian regional hospital. Methods: this is an evaluative study of the risk of anticancer drugs, conducted over a period of 15 days during the year 2014 in the Department of Cancer Research of the Regional Hospital of Gafsa (Tunisia). The evaluation method is based on that conducted by the project "SECURIMED" and developed by the Coordination Committee of the Clinical Evaluation and Quality in Aquitaine (CCECQA) in France. Results: in our study, the observation of anticancer drugs circuit has revealed some deficiencies. We noted that the roles of the various actors are subject sometimes to tasks shifting, which may sometimes be dangerous. The study also revealed a lack and an inadequacy with the standards in terms of the necessary equipment for the preparation of the anticancer drugs. Conclusion: securing drugs circuit should be a priority included in all national processes and shared by all stakeholders to achieve a premium goal: the quality of care and patient safety.

Key words: Risk management, anticancer drugs, patient safety