Abstract

Introduction: la consommation du sel faiblement iodé peut engendrer des troubles divers liés à la carence iodée Ce travail a pour objectif d'évaluer la teneur en iode du sel consommé à Lubumbashi et de déterminer le statut iodé des femmes enceintes, cible privilégiée de la carence iodée.

 

Méthodes: une étude transversale descriptive a été consacrée à une analyse iodométrique d'iode dans 739 échantillons de sel collectés dans les ménages et marchés de Lubumbashi en 2014. Précédemment, l'iode urinaire a été déterminé par la technique de minéralisation au persulfate d'ammonium chez 225 femmes enceintes reçues en consultation du 15 mars 2009 au 25 avril 2011.

 

Résultats: notre enquête a révélé 47,5% des échantillons de sels de cuisine adéquatement iodés (15 à 40 ppm), 36,9% d'échantillons faiblement iodés, 7,4% d'échantillons trop riches en iode et 8,1% des échantillons non iodés. La disponibilité en iode du sel de cuisine analysé était globalement de 54,9%, se trouvant nettement en dessous des normes OMS (90%). En mesurant l'iode urinaire chez la femme enceinte, la carence iodée (iode urinaire <150 µg/l) a été observée dans une proportion de 52%.

 

Conclusion: la faible disponibilité en iode du sel consommé à Lubumbashi pourrait être responsable d'une grande proportion de la carence iodée observée chez la femme enceinte, ce qui expose celle-ci aux risques majeurs des troubles dus à la carence en iode.


English abstract

Introduction: consumption of low iodine salt can cause different types of disorders associated with iodine deficiency. This study aims to determine iodine content in table salt consumed in Lubumbashi and iodine status of pregnant women who are the main target of iodine deficiency. Methods: a descriptive cross-sectional study was devoted to an iodometric iodine analysis of 739 salt samples collected from the households and the markets of Lubumbashi in 2014. Previously, urinary iodine concentrations were determined in 225 pregnant women received for consultation from 15 March 2009 to 25 April 2011 by mineralization technique using ammonium persulphate. Results: our survey found that 47.5% of the cooking salt samples were adequately iodized (from 15 to 40 ppm), 36,9% of the samples had low iodine levels, 7,4% of the samples had too much iodine and 8,1% of the samples were not iodized. Iodine concentration in the analyzed cooking salt reached an overall average of 54,9%, being clearly below the WHO Standards (90%). By measuring urinary iodine concentration of pregnant women, iodine deficiency (urinary iodine <150 µg/l) was observed in 52%. Conclusion: the low availability of iodine from consumed salt in Lubumbashi could be responsible for a large proportion of the observed iodine deficiency in pregnant women, exposing them to the major risks for disorders associated with iodine deficiency.

Key words: Cooking salt, iodine availability, iodine status, pregnant Women, Lubumbashi