Abstract

Introduction: le risque thromboembolique veineux en médecine a été largement incriminé dans la charge humaine et financière de l'ensemble de cette pathologie. Les facteurs de risque sont identifiés et côtés pour optimiser la prise en charge. Notre objectif était d'évaluer le niveau de risque thromboembolique et la pratique de la thromboprophylaxie.

 

Méthodes: il s'agissait d'une étude rétrospective réalisée sur une durée de 12 mois dans le service de médecine interne du CHU le Dantec. L'inclusion des patients était systématique à l'exclusion des patients ayant une durée d'hospitalisation de moins de 3 jours et de ceux venus avec un traitement anticoagulant.

 

Résultats: nous avons colligé 352 dossiers. Le sexe ratio était à 1,21 en faveur des hommes. L'âge moyen des patients est de 47ans. Le niveau de risque thromboembolique a été faible dans 23%, modéré dans 22%, élevé dans 36%, et maximal dans 19% des cas. Les facteurs de risque retrouvés sont représentés par l'alitement (98%), l'âge compris entre 41-74 ans (47%), les néoplasies (20,1%). L'insuffisance cardiaque et les affections respiratoires graves sont rapportées chez respectivement 9,3% et 8,5% des patients. Une prophylaxie était nécessaire chez 77% des patients hospitalisés mais seuls 12% des patients en avait bénéficié.

 

Conclusion: la nécessité d'une prévention de la maladie thromboembolique veineuse est bien cernée par les praticiens mais se heurte à de nombreux obstacles d'où la nécessité d'une mise en place d'outils pratiques et fonctionnels de dépistages et de produits anticoagulants accessibles.