Abstract

Introduction: la production, la vente et la consommation des médicaments contrefaits sont de sérieux problèmes qui pèsent sur la Santé Publique particulièrement des pays en développement et pour lesquels il existe peu d'informations dans certains pays. Cette étude a été menée en vue de contribuer à la détermination de la prévalence des médicaments contrefaits, particulièrement celle des anti-infectieux consommés dans la ville de Lubumbashi en République Démocratique du Congo.

 

Méthodes: l'étude a visé des médicaments anti-infectieux administrés per os commercialisés dans la ville de Lubumbashi. L'inspection visuelle attentive de l'emballage, l'interprétation de l'étiquetage et l'observation attentive du produit ont servi de paramètres d'études. Les échantillons ont été acquis par achat auprès des fournisseurs licites et illicites.

 

Résultats: cinq molécules: ampicilline, amoxycilline, ciprofloxacine, mebendazole et metronidazole ont été colletées. Sur 60 échantillons rassemblés: 31,7% se sont avérés contrefaits. L'ampicilline et le mebendazole sont les produits les plus contrefaits dans cette étude avec 26,3%, suivi de metronidazole avec 21,05%. 78,9% des médicaments contrefaits proviennent du secteur informel. La provenance de 47,4% d'anti-infectieux contrefaits est l'Inde, suivi de la Chine avec 26,3%.

 

Conclusion: cette étude a montré la circulation des médicaments contrefaits dans la ville de Lubumbashi à un taux non négligeable. Une étude des caractéristiques physico-chimiques et de l'activité biologiques permettra d'évaluer l'impact de ces médicaments dans la prise en charge des infections.