Abstract

La tuberculose est un véritable problème de santé publique. C'est une maladie guérissable et cette guérison passe par une bonne prise en charge thérapeutique. Il arrive parfois on assiste à l'échec thérapeutique, d'où l'intérêt de notre étude portant sur les facteurs prédictifs de ses échecs. Dans l'espace d'une année sur 1300 cas de tuberculose toute forme confondue, 700 cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive ont été répertorié dont 100 cas transférés. La tranche d'âge de 15-25 ans a été la plus touchée avec un sexe-ratio de 2 en faveur des hommes et 41,66% de nos malades ont été les ouvriers suivis de 20,83% des commerçants. La majorité de nos patients provenait de Conakry soit 99, 5%. Sur 600 patients suivis les nouveaux cas représentaient 83,33% et l'échec thérapeutique représentait 12 cas soit 2%. L'interruption du traitement représente le principal facteur de l'échec. Les facteurs qui ont influencé la régularité des malades au traitement ont été multiples. Des facteurs liés à l'organisation du système de santé, la rupture des médicaments antituberculeux, l'éducation sanitaire insuffisante, les contraintes de la supervision du traitement, l'implication insuffisante et la vente des médicaments par le personnel de santé. Des facteurs liés aux patients eux-mêmes, la crainte de perte d'emploi, les contraintes financières. Les renforcements de l'organisation du système sanitaire et l'éducation thérapeutiques pourront réduire le taux d'échec du traitement antituberculeux. L'amélioration de la qualité de la prise en charge des malades en situation d'échec devrait passer par une culture systématique des expectorations avec antibiogramme.