Abstract

Introduction: l'automédication est devenue un phénomène émergeant et menaçant de plus en plus la santé publique. La présente étude objective de déterminer la prévalence et les caractéristiques dans le campus Universitaire Kasapa de l'Université de Lubumbashi.

 

Méthodes: l'interview indirecte a servi à la collecte des données qui ont été traitées par le logiciel Graphpad version 5.

 

Résultats: de 515 étudiants consultés, l'automédication présente une prévalence de 99%, une partie des sujets l'ayant débutée à l'adolescence (35%).Des répondants, 78,8 %reconnaissent que l'automédication peut conduire à un échec thérapeutique et que des erreurs de dose, un traitement inadapté, des effets secondaires et des erreurs diagnostiques sont plausibles. Cette pratique est acceptée pour autant qu'elle permette de prendre en charge des maladies ou symptômes présumés bénins et connus avec pour avantages, discrétion et économie de temps et d'argent. La malaria (82,4%), la fièvre (65,5%),les maux de tête (65,5%) en constituent les trois premières causes. L'amoxicilline (98,2%),le paracétamol (97,5%), l'acide ascorbique (91,6%) et la quinine (79,4%) sont les quatre premiers médicaments les plus consommés. L'association la plus utilisée est paracétamol' vitamine(s) (88,8%) et la plus aberrante amoxycilline -Erytromycine (25,5%). Le comprimé (37%) constitue la forme la plus utilisée. La plupart des sujets (84,9%),recourent aux plantes médicinales.

 

Conclusion: dans ce milieu, il existe une forte prévalence de l'automédication largement dans un but antipalustre avec quelques abus.