Abstract

Le but de notre étude était de déterminer la fréquence des fractures de membres liées à l'exercice de la fonction militaire au sein des Forces de Défense et de Sécurité en milieu africain en vue de ressortir l'impact des différentes circonstances de survenue. Nous avons entrepris une étude rétrospective descriptive allant du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2013. Elle a concerné les agents des forces de défense et de sécurité traités pour des fractures de membres au cours de cette période. Sept cent quatre (704) cas de fractures de membres ont été dénombrés. L'âge moyen des patients était de 30,57 ans avec des extrêmes de 19 et 55 ans. La prédominance masculine était nette (95,71%). L'Armée de Terre (51,05%) et la Gendarmerie Nationale (38,86%) étaient les plus représentées. Les hommes du rang étaient majoritaires (43,08%), suivis des sous-officiers (32,59%). La fréquence annuelle des fractures de membres en rapport avec la profession militaire était de 63 cas. Les fractures de jambe étaient les lésions les plus recensées (32,96 %). Les Formations et les stages militaires ont été les circonstances de survenue les plus rencontrées (42,60 %), suivies des accidents de la circulation (39,43%). La perte des journées de service liée à ces lésions était estimée à 14009 jours par an. Les fractures de jambes occupent le premier rang des fractures de membres en rapport avec l'exercice de la profession militaire. Les formations-stages militaires et les accidents de la voie publique en sont les deux grandes circonstances de survenue.