Abstract

Le cancer de l’ovaire est relativement fréquent mais grave et de mauvais pronostic. Le but de cette étude était de mettre en évidence les aspects épidémiologique, diagnostique, thérapeutique et évolutif de cette pathologie maligne prise en charge dans un pays en voie développement. Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive de 10 ans (2000-2009) effectuée dans un CHU de chirurgie générale et d’Oncologie chez 62 patientes ayant développé un cancer de l’ovaire et opérées à visée curative. L’âge moyen des patientes était de 43 ans dont 53,23% avaient plus de 45 ans. Les tumeurs étaient découvertes à l’échographie dans 87,10% et à la laparotomie dans 12,90%. Le dosage sanguin du CA-125 était positif chez 10 patientes sur 12. La localisation des tumeurs était unilatérale dans 71% et bilatérale dans 29% des cas. L’hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale était l’intervention la plus pratiquée (64,52%). Les suites opératoires précoces étaient simples.Dix patientes étaient opérées de second regard pour des récidives locorégionales (16,13%). Les tumeurs épithéliales étaient le type histologique le plus fréquent (93,55%) dont 79% au stade avancé (Ic-IV) et 21% au stade précoce (Ia-Ib). La chimiothérapie adjuvante était administrée chez 22,60% des patientes. Avec un recul médian de 42 mois, 29 patientes étaient perdues de vue. L’évolution à long termes était favorable dans 27,42% des cas et dans 25,81% des cas les décès se sont survenus en postopératoire tardif. Le cancer de l’ovaire n’était pas fréquent mais grave compte tenu des stades avancés observés et du taux élevé des décès par manque de traitement adjuvant adapté.