Abstract

L’association pancréatite aigue et grossesse est rare mais non exceptionnelle, le diagnostic de la pancréatite au cours de la grossesse est difficile, vu la non spécificité de la symptomatologie et vu que très souvent les douleurs et les vomissements peuvent être rattachés à la grossesse elle-même pouvant ainsi être responsable du retard diagnostic L’échographie abdominale, qui est certes anodine pour le fœtus, ne permet pas de poser le diagnostic, par contre la TDM a une sensibilité, et une spécificité voisine de 100%, mais elle est irradiante elle n’est utilisable qu’au delà de 36SA et en post partum, et par conséquent l’IRM abdominale trouve tout son intérêt au 1er et au 2ème trimestre. Cependant la biologie reste plus spécifique et c’est essentiellement l’élévation de la lipasémie à partir de 3fois la normale, qui peut redresser le diagnostic. Le traitement consiste au 1er trimestre a une abstention thérapeutique et cholécystectomie au 2ème trimestre, au 2ème trimestre : Cholécystectomie par cœlioscopie, au 3ème trimestre : Sphinctérotomie, et en post partum, la cholécystectomie s’impose. A travers nos 6 cas et une revue de la littérature nous soulignons les caractéristiques diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques de cette affection et nous invitons les praticiens à penser à la pancréatite chez toute femme enceinte avec douleur abdominales ce qui permettrait d’éviter les retards du diagnostic et d’améliorer le pronostic materno fœtal.