Abstract

Les lésions du tendon rotulien sont moins communes que celles du tendon quadricipital. Les lésions bilatérales sont encore plus rares et sont souvent associées à une notion de tendinopathie, d'injection de corticoïdes ou de maladies systémiques tels que le lupus érythémateux, l'ostéomalacie ou l'insuffisance rénale chronique. Nous rapportons le cas d'un patient de 26 ans victime d'une rupture bilatérale du tendon rotulien suite à une réception de saut. Le patient n'avait pas d'antécédents de tendinopathie ni de maladies systémiques. Le diagnostic a été suspecté devant une position anormalement haute des deux rotules avec une impossibilité d'extension active des deux jambes. L'échographie a confirmé le diagnostic. Le patient a été traité par la technique de laçage selon Judet protégée par un cadrage. La rupture bilatérale du tendon rotulien est rare. La plupart des patients rapportent une notion de maladie systémique ou un antécédents de chirurgie du genou. Nous rapportons le cas d'une lésion rare dans la littérature, une rupture bilatérale des tendons rotuliens sans notions de maladies auto-immunes ni de traitement avec des corticostéroïdes. Les lésions bilatérales présentent certaines particularités diagnostiques et thérapeutiques.En effet l'objectivation d'une rotule haute peut être rendu difficile par un aspect controlatéral semblable. Concernant le volet thérapeutique, deux difficultés sont à noter la première réside dans l'absence de référence comparative pour la hauteur patellaire. La deuxième difficulté est l'obligation de différer l'appui à 45 jours. Ce qui est contraignant pour le patient. La technique de laçage décrite par judet couplée à un cadrage provisoire protégeant la suture nous a donné des résultats satisfaisants.