Abstract

La myélopathie cervicarthrosique est un syndrome clinique en relation avec la diminution des dimensions du canal rachidien, la cervicarthrose est l'étiologie principale après 50 ans. L'objectif du traitement est de rétablir les dimensions du canal rachidien cervical. Le choix de la technique chirurgicale sera guidé par l'analyse des signes cliniques, imageries, pré opératoire en fonction de laquelle sera pratiquée soit la voie antérieure, postérieure, ou exceptionnellement la voie combinée. Notre étude a pour but dans un premier temps d'évaluer à long terme les résultats cliniques et radiologiques de la chirurgie ensuite répondre à cette préoccupation : La lordose cervicale pré opératoire et postopératoire sont t-elles des facteurs de bon pronostic ? Nous rapportons une étude rétrospective entre 2000 et 2013 portant sur 135 patients opérés dans notre formation et remplissant les critères inclusions. La collecte des données s'est faite en s'aidant du dossier médical des patients (échelle d'Association des orthopédistes Japonais), Imagerie (Radio, TDM, IRM), mesure de l'angle de courbure rachidienne en pré et postopératoire, ceci dans le but d'évaluer à long terme les résultats clinique et radiologique de la chirurgie. Ont été inclus dans notre étude 135 patients, 82 Hommes (60%), 53 femmes (40%) avec un âge moyen de 52 ans, ayant consulté pour des motifs divers (Névralgies cervicobrachiales, lourdeur des membres, troubles génito-sphinctériens). Soixante cinq patients (48%) ont bénéficié d'un abord antérieur (dissectomie, cloward, somatotomie médiane), 64 patients (47%) ont été opérés par voie postérieure (laminectomie de 1 à 3 niveaux) et 6 patients (5%) ont bénéficié d'un abord combiné dans un délai moyen de 3 mois devant la persistance des symptômes. Le niveau cervical le plus touché était C5C6 suivie de C4C5. L'évolution globale de nos patients était favorable dans 58% des cas, stationnaire dans 41% des cas et 1% d'aggravation. Soixante patients ayant présentés une amélioration en postopératoire avaient une courbure rachidienne en lordose, contre 17 patients en raideur et aucun patient en cyphose (p<0.05). En définitive, la myélopathie est une pathologie fréquente dans la pratique neurochirurgicale, le diagnostic s'est beaucoup amélioré grâce à l'avènement de IRM, plusieurs voies d'abords sont utilisées en fonction des données cliniques et d'imageries, l'évolution reste favorable si la prise en charge est précoce avant l'apparition des déformations importantes de l'alignement sagittal du rachis.