Abstract

Introduction: Le cancer au Maroc représente un problème majeur de santé publique, sa prise en charge doit être globale, active et complète pour tous les patients. L’objectif de ce travail était d’estimer la fréquence des perdus de vue « PDV » en oncologie au Maroc durant la première année de suivi et de déterminer les facteurs associés à ce problème.

 

Méthodes: par une étude rétrospective portant sur 2854 dossiers de malades hospitalisés dans les trois principaux centres d’oncologie au Maroc depuis janvier 2003 jusqu’à juin 2007 et concernant les cinq principales localisations de cancer au Maroc, nous avons cherché la date des dernières nouvelles des patients ayant un recul de 18 mois minimum afin de déterminer le statut de ces malades après un an de suivi.

 

Résultats: La moyenne d’âge était de 52±14 ans, une proportion féminine de 63%, les sujets actifs constituaient 28%, les mariés 71%, les analphabètes 51%, 70% des patients habitaient en milieu urbain et seulement 11% des malades disposaient d’une couverture sociale. La localisation cancéreuse la plus fréquente était le poumon (23,8%) suivie du colon-rectum (23,5%) puis le col (21,9%), le sein (20,4%) et les lymphomes (10,4%). Le taux des «PDV» à un an de suivi était de 48%, ce statut était significativement lié au sexe, à l’âge, au NSE et au statut matrimonial. Sur le plan médical, le statut «PDV» était lié à la localisation du cancer, au stade de diagnostic et au type de traitement reçu.

 

Conclusion: Notre étude a mis en évidence la grande ampleur du problème des PDV en cancérologie au Maroc ainsi que ces déterminants. Ces résultats incitent tous les acteurs dans le domaine de la cancérologie à collaborer ensemble pour prendre les mesures qui s’imposent pour y pallier