Abstract

L'éducation thérapeutique est fondamentale. Elle n'a pas uniquement pour effet la préservation du capital de santé par le meilleur contrôle métabolique, favorisé par la responsabilisation et l'autonomie. En effet, en se soignant mieux, le diabétique peut améliorer sa qualité de vie, et en retirer un bénéfice qui va au-delà de la satisfaction de préserver son avenir. L'objectif principal de cette étude était de déterminer le nombre des patients diabétiques ayant bénéficié d'une éducation thérapeutique, la relation entre cette éducation et les paramètres sociodémographiques de la population étudiée et clinico-biologiques liées à la maladie. Nous avions réalisé une étude transversale, étalée sur 3 mois, intéressant 100 patients diabétiques suivis au service d'Endocrinologie au CHU Hassan II Fès. L'âge moyen des patients était de 50,01 ans +/-16,44 ; 60% des patients étaient des femmes, la majorité des patients étaient des diabétiques de type2 (81 malades). La majorité des patients avaient un niveau d'instruction bas (41% non scolarisés), 69% appartenaient au milieu urbain. Alors que 62 malades n'avaient pas de couverture sociale. L'éducation thérapeutique avait compris différents thèmes : 91% des patients avaient bénéficié d'une éducation sur les mesures hygiéno-diététiques (néanmoins 34% ne les respectaient pas) ; 98% sur l'auto mesure glycémique (cependant 28% des patients ne surveillaient pas leurs glycémies régulièrement) ; 59% sur l'intérêt de HbA1c ; 79 % sur les complications du diabète et la majorité des patients avaient bénéficié d'une éducation sur le traitement antidiabétique (80%). L'analyse des données a mis en évidence une relation statiquement significative entre le niveau socioéconomique, le niveau d'éducation, le milieu de vie et l'application des différents volés de l'éducation thérapeutique : les mesures hygiéno-diététiques, le suivi médical et l'observance du traitement. L'intérêt de l'éducation thérapeutique dans la prise en charge des patients diabétiques est certain, un grand effort est nécessaire pour agir sur les facteurs l'entravant : l'analphabétisme, le manque de couverture sociale et surtout le bas niveau socioéconomique.