Abstract

Malgré l'importance de leurs effets secondaires sur la femme enceinte et le fœtus, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) continuent à être largement utilisés par les femmes enceintes. Leur rapport bénéfice-risque n'est pas toujours bien évalué en pratique courante. L'objectif de ce travail est d'évaluer l'usage des AINS chez la femme enceinte, de discuter les risques potentiels encourus aussi bien par la mère que par le fœtus, et enfin d'en tirer des recommandations éventuelles à la femme enceinte. Du 22 août au 11 septembre 2012, une enquête a été menée auprès de 145 femmes enceintes suivies en consultation prénatale à l'Hôpital Sendwe. Un formulaire reprenant les informations sur les AINS consommés a été remis à chacune d'elle. Les résultats montrent que 75% des femmes interrogées reconnaissent avoir consommé des AINS surtout en automédication et principalement pendant les deux derniers trimestres de la grossesse pour soulager des douleurs d'origines diverses. Cette étude montre que des efforts restent encore à déployer à Lubumbashi afin de combattre l'utilisation des AINS surtout en automédication chez la femme enceinte.