Abstract

Le rein est l'organe le plus fréquemment atteint lors des traumatismes urologiques. Actuellement la prise en charge des traumatismes rénaux est de plus en plus conservatrice. Nous avons réalisé une étude rétrospective portant sur 55 cas de traumatisme fermé du rein, colligés au service d'urologie au CHU Ibn Rochd de Casablanca sur une période de 6 ans étalée entre 2006 et 2012. Le but de ce travail est d'analyser notre prise en charge thérapeutique et les résultats obtenus en les comparants à différentes séries de la littérature. Le but final étant d'améliorer la prise en charge des traumatismes fermés du rein au sein de notre établissement sanitaire. L'âge moyen était de 26 ans. Le sexe ratio (H/F) était de 10. Les étiologies étaient dominées par les accidents de la voie publique (27 cas), et les chutes (11cas). Cinq patients se sont présentés en état de choc et opérés en urgence. Tous nos patients ont eu une tomodensitométrie rénale permettant de classer les traumatismes selon l'AAST (American Association for the Surgery of Trauma): 25% de lésions grade I, 9% de lésions grade II, 38,6% de lésions grade III, 22,7% de lésions grade IV, et 4,5% de lésions grade V. Le traitement conservateur était efficace chez 40 cas, dont 6 ont bénéficié d'une montée de sonde JJ. Le traitement chirurgical était nécessaire chez 15 cas, 5 en urgence immédiate et 10 en urgences différées après une attitude conservatrice initiale. Après un recul moyen de 11 mois les patients traités de façon conservatrice ont évolué favorablement. Devant l'évolution favorable de nos patients ayant eu une simple surveillance et tenant compte des résultats de la littérature, nous pensons qu'en l'absence de lésions intra-abdominales associées ou d'instabilité hémodynamique, la simple surveillance reste la méthode thérapeutique de choix.