Abstract

Introduction: La mortalité néonatale demeure un problème majeur de santé publique dans les pays en développement. Notre étude avait pour but de déterminer la morbidité et la mortalité des nouveau-nés à Ouagadougou, Burkina Faso.

 

Méthodes: Une étude rétrospective sur 10 années a permis d'inclure tous les nouveau-nés admis dans l'Unité de Néonatologie de la Clinique El Fateh-Suka.

 

Résultats: Au total, 697 nouveau-nés étaient hospitalisés sur la période d'étude. Les principaux diagnostics étaient les infections néonatales (23,5 %), les anomalies liées à la durée de la gestation et à la croissance du fœtus (17,9 %) et le paludisme congénital (15,1 %). Les 91 (13,1 %) décès étaient dus aux anomalies liées à la durée de la grossesse et à la croissance du fœtus (46,1 %), à l'hypoxie intra-utérine et à l'asphyxie obstétricale (20,9 %) et aux infections néonatales (17,6 %). Ces décès survenaient dans 81,3 % dans les 72 heures, dans 93,4 % des cas dans la première semaine d'hospitalisation. Le facteur de risque associé à ces décès était la voie basse d'accouchement (p = 0,02).

 

Conclusion: Cette étude a identifié des pathologies évitables déjà décrites comme les principales causes d'hospitalisations et de décès néonatals. La voie basse d'accouchement était le facteur de risque associé à ces décès, ce qui n'avait pas encore été rapporté. Les efforts pour améliorer la qualité des services de soins périnatals doivent être intensifiés afin de réduire la mortalité néonatale dans les pays en développement.