Abstract

Introduction: Dans le but d'étudier l'aspect toxicologique des plantes médicinales utilisées en médecine traditionnelle, une étude ethnobotanique a été réalisée à la ville de Fès au centre du Maroc.

 

Méthodes: Ont été inclus dans l'étude tous les patients ayant bénéficié d'une prescription par l'herboriste de plantes à visée thérapeutique. La discussion de nos résultats s'est faite sur la base d'une revue de la littérature avec identification des principales plantes toxiques utilisées en phytothérapie au Maroc. L'approche bibliographique a permis de compléter les informations.

 

Résultats: L'âge moyen des patients traités par des plantes (38 femmes, 32 hommes) était de 35 ± 18 ans. L'enquête ethnobotanique à révélé que la majorité des plantes médicinales étaient utilisées contre les affections urinaires (21%), suivi des maladies de l'appareil digestif (19.6%) et des maladies rhumatologiques (18.2%). Le nombre de plantes prescrits par l'herboriste a été de 53 dont 5 sont potentiellement toxiques. L'identification taxonomique des plantes prescrites a recensé 30 familles dont les plus représentées sont les Lamiaceae (23.33 %), les Apiaceae (13,33 %) et les Asteraceae (10 %). La prescription des plantes considérées comme toxiques a concerné 7,1% des consultants traités par les plantes médicinales. Aucune complication inhérente aux plantes prescrites n'a été déplorée.

 

Conclusion: Malgré les résultats encourageants de notre enquête sur le compte de la phytothérapie, la pratique de la phytothérapie est laissée à la vulgarisation et à l'oubli scientifique, législatif et universitaire.